France : 4 mois de prison pour un élu qui a dit que le 7 octobre était « un acte de résistance »
L'ancien conseiller municipal, suspendu de ses fonctions, mais pas interdit de siéger au conseil municipal, va faire appel et continue à clamer son innocence

Un tribunal français a condamné à quatre mois de prison avec sursis un ancien conseiller municipal de la région de Grenoble pour avoir décrit l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre comme un « acte de résistance ».
La peine à l’encontre de Mohamed Makni, suspendu du Parti socialiste (PS) pour ses propos polémiques et ancien conseiller municipal d’Échirolles, a été prononcée mardi par le tribunal correctionnel de Grenoble pour « apologie du terrorisme », a écrit le juge.
Le tribunal n’a toutefois pas interdit à Makni, qui ne siège plus au conseil municipal depuis sa suspension par la majorité de ses membres en raison de son procès, d’exercer une fonction publique.
Makni n’est pas revenu sur ses propos concernant les attaques. Il a clamé son innocence en quittant la salle d’audience et a promis de faire appel de la sentence, a rapporté France Bleu.
Son avocate, Me Elsa Marcel, avait plaidé en faveur de la « liberté d’expression » et pour « un débat public légitime ». Ces termes ont été repris ce mardi après la condamnation.
Quelques heures après l’attentat au cours duquel des terroristes du Hamas ont assassiné quelque 1 200 personnes en Israël et en ont enlevé 253, l’adjoint à la propreté urbaine avait publié sur Facebook une série de messages qualifiant le gouvernement israélien de « fasciste » pour l’un d’eux et le groupe terroriste du Hamas de « résistance palestinienne » pour un autre.
« L’arrogance, le mépris et l’insulte ont pris fin après cinquante ans », avait-il écrit dans une autre publication, ajoutant un texte en arabe et en français affirmant que « celui qui sème le vent récoltera la tempête, et que le mépris et l’arrogance ne resteront pas impunis » et que cet assaut était « un acte clair de résistance ».