Frappes attribuées à Israël près de Damas – média d’Etat syrien
L'OSDH indique que 8 personnes ont été blessées dans les attaques autour de la capitale, où sont basés des membres du Hezbollah et de combattants pro-Iran
L’aviation israélienne a mené au cours de la nuit de dimanche à lundi des frappes dans différents secteurs de la banlieue de Damas, a annoncé l’agence de presse officielle syrienne Sana.
L’agence de presse a déclaré que les défenses aériennes avaient intercepté des « cibles ennemies » au-dessus de Damas et que des explosions avaient été entendues dans toute la ville. Selon cette agence, les avions de chasse de l’armée de l’air israélienne ont lancé leurs missiles depuis le plateau du Golan, en visant des sites proches de la capitale.
« A environ 23H05 (…) l’ennemi israélien a mené une agression aérienne (…) en ciblant différents points dans les alentours de Damas », a indiqué une source sécuritaire à l’agence.
« Notre défense antiaérienne a abattu des missiles tandis que d’autres ont causé des dommages matériels limités », poursuit cette source.
Israël n’a fait aucun commentaire sur ces frappes aériennes présumées, qui surviennent deux jours après que quatre personnes ont été tuées dans une frappe présumée de drone israélien sur un véhicule près de la frontière syrienne, sur les hauteurs du Golan, vendredi.
Le groupe terroriste libanais Hezbollah, mandataire de l’Iran, a déclaré par la suite que trois de ses membres avaient été tués. Parmi eux se trouvait Hassan Ali Dakdouk, le fils d’Ali Mussa Dakdouk, considéré comme le responsable des opérations du groupe terroriste dans le sud de la Syrie. La chaîne publique Kan a rapporté que l’aîné des Dakdouk était responsable de l’entraînement des milices pro-iraniennes en Irak dans le but d’attaquer les forces américaines. Il a été détenu par les forces américaines en Irak en 2007, mais a été libéré par la suite.
Israeli airstrikes and damage reported in the area of Sayyida Zaynab, Syria, about an hour ago. pic.twitter.com/1Y3mepN5UF
— Joe Truzman (@JoeTruzman) December 10, 2023
Bien que l’armée israélienne ne commente généralement pas les frappes spécifiques en Syrie, elle a admis avoir effectué des centaines de sorties contre des groupes terroristes soutenus par l’Iran qui tentaient de s’implanter dans le pays au cours de la dernière décennie. L’armée israélienne affirme qu’elle s’attaque aux cargaisons d’armes supposées être destinées à ces groupes, au premier rang desquels le Hezbollah. En outre, les frappes aériennes attribuées à Israël ont visé à plusieurs reprises les systèmes de défense aérienne syriens.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les frappes dans la nuit de dimanche à lundi visaient, un certain nombre de cibles autour de Damas dont un site rural près de Quneittra, des « sites du Hezbollah » dans le quartier de Sayeda Zeinab et près de l’aéroport de Damas, où le Hezbollah et les milices iraniennes sont connus pour opérer. Ces trois sites ont déjà été visés par le passé.
L’organisation, dirigée par une seule personne, a été régulièrement accusée par les analystes de la guerre en Syrie de fournir des informations fausses et inexactes.
L’OSDH a déclaré que huit personnes, dont cinq combattants, avaient été blessées lors des frappes aériennes présumées de dimanche.
Video of air defenses activated in #Syria amid reported strikes by #Israel on the Seyedeh Zeinab area, a hotbed of #IRGCterrorists activity where two IRGC officers were killed in recent days by another strike. pic.twitter.com/qA34JOd3wW
— Jason Brodsky (@JasonMBrodsky) December 10, 2023
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre, lorsque des milliers de terroristes ont massacré quelque 1 200 personnes en Israël et pris 240 otages, le front nord d’Israël, à la frontière avec le Liban, a été le théâtre réchauffé d’attaques constantes menées par le Hezbollah.
Les échanges de tirs quotidiens avec le Hezbollah, le Hamas et d’autres groupes terroristes font craindre une conflagration plus large.
Les escarmouches à la frontière ont causé la mort de quatre civils du côté israélien et de six soldats de l’armée israélienne. Un certain nombre de tirs de roquettes en provenance de Syrie ont également eu lieu, sans faire de blessés.
Du côté libanais, plus de 120 personnes ont été tuées, selon un décompte de l’AFP. Ce bilan comprend 98 membres du Hezbollah – dont certains ont été tués en Syrie -, 16 terroristes palestiniens, au moins 14 civils et trois journalistes.
Au cours des deux derniers mois, Israël a frappé la Syrie à plusieurs reprises. En octobre, les frappes israéliennes ont mis hors service à plusieurs reprises les deux principaux aéroports de Damas et d’Alep.
Pendant plus d’une décennie de guerre civile en Syrie, Israël a lancé des centaines de frappes aériennes sur son voisin du nord, visant principalement le Hezbollah et d’autres forces soutenues par l’Iran, ainsi que des positions de l’armée syrienne.