Gantz : Le gouvernement « n’a pas le droit de continuer à exister » s’il rejette l’accord des otages
"Le retour de nos otages, abandonnés par le gouvernement du 7 octobre, est urgent", a écrit le ministre du cabinet de guerre sur Telegram
Si le gouvernement rejette un accord sur les otages soutenu par les services de sécurité, il n’aura « pas le droit de continuer à exister », a déclaré dimanche le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz, dans le cadre d’un effort de dernière minute pour parvenir à un accord avant l’incursion israélienne prévue dans Rafah.
« Le retour de nos otages, abandonnés par le gouvernement du 7 octobre, est urgent », a écrit Gantz sur Telegram.
« Si un accord responsable est conclu pour le retour des otages avec le soutien de l’ensemble de l’establishment de sécurité – qui n’implique pas la fin de la guerre – et que les ministres qui ont dirigé le gouvernement le 7 octobre l’empêchent, le gouvernement n’aura pas le droit de continuer à exister et à mener la campagne », a-t-il poursuivi.
Les efforts diplomatiques se sont intensifiés ces derniers jours pour parvenir à une trêve et à un accord de libération des otages à Gaza.
Le site d’information américain Axios, citant deux responsables israéliens, a rapporté que la dernière proposition d’Israël incluait la volonté de discuter du « rétablissement d’un calme durable » à Gaza après la libération des otages.
C’est la première fois en près de sept mois de guerre que les dirigeants israéliens laissent entendre qu’ils sont prêts à discuter de la fin de la guerre, selon Axios.
Un haut responsable du Hamas a déclaré à l’AFP que le groupe donnerait sa réponse à la dernière contre-proposition d’Israël pour une trêve à Gaza lundi en Égypte. « Le Hamas est ouvert à une discussion positive sur la nouvelle proposition », a déclaré à l’AFP une autre source du groupe terroriste palestinien du Hamas proche des négociations.
La déclaration de Gantz faisait suite à l’avertissement du ministre des Finances, Bezalel Smotrich, selon lequel le gouvernement dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’aura « aucun droit d’exister » à moins qu’Israël ne prenne le contrôle de Rafah.
Dans un message posté sur X, le chef du parti d’extrême-droite HaTzionout HaDatit a rejeté un accord conclu avec le Hamas sous médiation égyptienne en vue de récupérer les dizaines d’otages israéliens à Gaza en échange d’otages palestiniens et de réduire l’offensive israélienne dans cette région, estimant qu’il s’agissait d’une « capitulation humiliante devant les nazis sur le dos des centaines de soldats de Tsahal » qui y ont trouvé la mort.
Son rejet d’un accord a été repris par son collègue ministre de la droite radicale, Itamar Ben Gvir, qui a tweeté qu’un « accord imprudent équivaut à la dissolution du gouvernement ».
Dans un message sur X, le chef de l’opposition Yaïr Lapid s’en est également pris aux ultimatums des ministres d’extrême-droite.
« Le gouvernement doit choisir : ramener les otages vivants, ou Ben Gvir et Smotrich. Les relations avec les Américains ou Ben Gvir et Smotrich. Un accord avec les Saoudiens ou Ben Gvir et Smotrich. La sécurité d’Israël ou Ben Gvir et Smotrich », a-t-il écrit.