Gaza : L’armée israélienne frappe le Hamas après un tir de roquette
La roquette s'est abattue dans un champ de la région d'Eshkol sans faire de blessés ni dégâts ; les tanks ont bombardé trois cibles militaires dans le nord de la bande

Les terroristes de la bande de Gaza ont tiré une roquette vers le territoire israélien mercredi en début de matinée. Le projectile est retombé dans un champ et n’a entraîné ni blessés, ni dégâts, a fait savoir l’armée israélienne.
L’armée a indiqué qu’alors que la roquette se dirigeait vers un champ de la région d’Eshkol, les sirènes d’alerte n’ont pas résonné mais que les habitants du secteur ont été informés via un SMS.
Les militaires ont fait savoir qu’ils avaient frappé « trois postes du Hamas dans le nord de la bande de Gaza » en réponse.
Il y avait eu une accalmie dans les violences, ces dernières semaines, alors que l’Etat juif et les Palestiniens se concentraient sur la lutte contre l’épidémie de coronavirus.
Israël et le Hamas, le groupe terroriste palestinien qui gouverne la bande de Gaza, négocient actuellement également un possible échange de prisonniers.
L’éventualité du rapatriement de deux captifs israéliens – Avera Mengistu et Hisham al-Sayed – et des dépouilles de deux soldats détenus dans la bande de Gaza a semblé connaître une avancée récemment, le chef des pourparlers gouvernementaux, du côté israélien, s’étant entretenu à ce sujet avec les familles des prisonniers.
La rencontre, mercredi, entre Yaron Bulm et les familles du sergent de première classe Oron Shaul et du lieutenant Hadar Goldin, tous deux tombés sur le front pendant la guerre de 2014 à Gaza, a eu lieu après une convocation par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la commission ministérielle chargée de concrétiser le retour des Israéliens au cours d’une réunion qui a évoqué les efforts livrés en faveur d’un échange avec le Hamas, a fait savoir la Treizième chaîne.

Le Hamas, ces dernières semaines, a exprimé son intérêt pour un accord qui permettrait le retour de Mengistu et d’al-Sayed, qui seraient entrés à Gaza de leur propre gré il y a plus de cinq ans, et des dépouilles de Shaul et Goldin.
Toutefois, le groupe terroriste, dirigeant de facto de la bande de Gaza et qui cherche ouvertement la destruction d’Israël, a noté qu’afin qu’un tel accord puisse se réaliser, l’Etat juif devait d’abord rendre leur liberté aux adolescents, femmes et personnes âgées originaires de Gaza et incarcérées en Israël en plus des prisonniers qui avaient été à nouveau arrêtés après l’échange de détenus qui avait eu lieu en 2011 et qui avait permis la libération du soldat Gilad Shalit contre celles de 1 027 condamnés pour terrorisme.
La question des captifs aurait reporté le feu vert qu’Israël doit apporter à l’entrée de nouveaux fonds d’investissement dans Gaza, sous blocus, et le Hamas désespère actuellement de faire lever une partie du blocus dans un contexte global de pandémie de coronavirus et de fermeture économique.
Certaines instances de la défense israélienne penseraient qu’un échange de prisonniers pourra ramener le calme sur la frontière souvent tendue dans un avenir proche.
Israël et le Hamas ont, dans le passé, échoué à avancer dans les négociations, en partie parce que chacun a réclamé un calendrier différent. Le Hamas a demandé deux phases de libération de prisonniers – la première en échange d’informations sur les captifs, la deuxième en échange de la restitution effective des captifs et des dépouilles à Israël. L’Etat juif a refusé, insistant sur le fait qu’il ne devait y avoir qu’un seul échange.
L’accord de coalition signé le mois dernier entre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz ouvre également une fenêtre politique pour un accord, la faction Kakhol lavan de Benny Gantz soutenant probablement une telle initiative, par ailleurs dénoncée par certains des alliés de droite du chef du Likud.