Gaza : Netanyahu exige le contrôle d’Israël sur une zone frontalière de l’Égypte
Le Premier ministre n'a de cesse d'expliquer la nécessité d'empêcher la "contrebande d'armes" à destination du groupe terroriste palestinien du Hamas par le couloir de Philadelphi

Israël exige de conserver le contrôle d’une zone de la bande de Gaza frontalière de l’Égypte reprise début mai afin d’empêcher la « contrebande d’armes » à destination du groupe terroriste palestinien du Hamas à partir de l’Égypte, a déclaré jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Cette exigence de conserver le « couloir de Philadelphi et le point de passage de Rafah » fait partie des « quatre exigences » posées par Israël dans le cadre des pourparlers en vue d’un accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération des otages, a expliqué Netanyahu, alors que le Hamas exige de son côté l’évacuation de cette zone par l’armée israélienne.
Le couloir dit de « Philadelphi » est une mince zone tampon tracée par Tsahal, et sous contrôle israélien entre 1967 et 2005, large aujourd’hui d’au moins une centaine de mètres, davantage par endroits, et courant le long des 14 kilomètres de la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte.
Crucial pour le transit de l’aide humanitaire, le poste-frontière de Rafah est la seule voie de circulation entre la bande de Gaza et un territoire autre qu’Israël. Il est fermé depuis que les troupes israéliennes ont lancé, début mai, une incursion terrestre dans cette ville, où avaient alors été déplacée la majorité de la population de Gaza.
Dans une brève allocution télédiffusée, Netanyahu a rappelé les autres conditions posées par son gouvernement dans ces négociations indirectes dans lesquelles le Qatar, l’Égypte et les États-Unis servent de médiateurs.
Tout éventuel accord, a-t-il dit, « doit autoriser Israël à reprendre le combat [à l’issue d’une éventuelle trêve] jusqu’à ce que tous nos objectifs de guerre soient atteints ».
« Israël n’autorisera pas le retour de terroristes armées ou d’armes dans le nord de la bande de Gaza », théâtre de violents combats entre l’armée israélienne d’un côté et des groupes terroristes armés palestiniens dont la branche armée du Hamas de l’autre, a-t-il ajouté, exigeant également que dans la première phase du projet en discussion « un nombre maximal d’otages soit libéré ».
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 251 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
116 des 251 otages enlevés lors du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël sont toujours à Gaza – dont 42 sont mortes. Le Hamas détient également les corps sans vie de deux soldats tombés au combat, depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, qui seraient encore en vie après être entrés dans la bande de leur propre gré en 2014 et en 2015 respectivement.
Plus de 38 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.