GB : Des centaines de juristes réclament une suspension de la vente d’armes à Israël
Le collectif estime aussi que la situation à Gaza et les déclarations des hauts responsables israéliens démontrent un "risque sérieux de génocide" dans le territoire

Quelque 600 juristes britanniques ont réclamé la suspension des ventes d’armes à Israël au nom d’une violation du droit international et d’un « risque sérieux de génocide », accentuant encore la pression sur le gouvernement jeudi après la mort de trois humanitaires britanniques.
Étant donné le « risque évident (que ces exportations) puissent être utilisées pour commettre de graves violations du droit humanitaire international », les signataires de cette lettre, publiée par le journal The Guardian – des avocats, universitaires spécialistes du droit, ou anciens membres de la magistrature comme l’ex-présidente de la Cour suprême Brenda Hale – réclament leur suspension immédiate.
Ils estiment également que la situation à Gaza – où Israël cherche à démanteler le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas – et les déclarations des hauts responsables israéliens démontrent un « risque sérieux de génocide » dans le territoire, et rappellent le gouvernement britannique à ses obligations « d’éviter » un tel crime.
Selon un rapport publié en janvier par des ONG, une grande partie des armes utilisées par Israël contre le Hamas contiennent des pièces venues du Royaume-Uni. Or selon ses règles, Londres ne doit pas exporter d’armes lorsqu’il y a un risque clair qu’elles puissent être utilisées en violation du droit international.
Londres a durci le ton après la frappe, « non intentionnelle » selon Israël, qui a tué sept humanitaires dont trois Britanniques à Gaza, alors qu’ils livraient de la nourriture au territoire palestinien assiégé et menacé de famine.
Des élus de tous les partis politiques britanniques confondus, dont le parti conservateur, ont réclamé mercredi une suspension immédiate de ces exportations après la frappe israélienne de Deir al-Balah.

Rishi Sunak a toutefois déclaré au quotidien The Sun qu’elles suivaient « un processus très prudent » avec « une série de règles et procédures que (le pays comptait) toujours respecter ».
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
On estime que 130 des 253 otages enlevés par le Hamas et ses complices le 7 octobre sont encore à Gaza, et au moins 34 ne sont plus en vie
Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.