Herzog se retire de la conférence controversée sur l’antisémitisme en Israël – média
Chikli défend l’invitation de figures d’extrême droite, qu’il considère comme des alliées contre l’islamisme et l’antisémitisme

Le président Isaac Herzog est la dernière personnalité de premier plan à se retirer de la conférence israélienne sur la lutte contre l’antisémitisme, en raison de la présence de politiciens européens d’extrême droite parmi les invités, a rapporté la presse israélienne jeudi.
Ynet a cité des responsables du bureau d’Herzog qui ont déclaré que « le président ne participera pas ».
Il n’y a pas encore eu de communiqué officiel du bureau de Herzog.
Cette annonce intervient au lendemain d’une tentative de compromis proposée par Herzog pour sauver le sommet : organiser une réunion privée avec des leaders juifs mondiaux à son domicile la veille de l’événement principal, sans la présence des figures controversées.
Parmi les personnes qui ont annulé leur participation figurent le directeur général de l’Anti-Defamation League (ADL), Jonathan Greenblatt, le philosophe français Bernard-Henri Levy, le grand rabbin britannique Ephraim Mirvis, le conseiller du gouvernement britannique sur l’antisémitisme, Lord John Mann, l’universitaire et activiste chevronné David Hirsh, le responsable allemand de la lutte contre l’antisémitisme, Felix Klein, et l’homme politique allemand, Volker Beck.
La conférence a suscité la controverse en raison de la présence de figures politiques européennes de droite radicale, notamment Jordan Bardella, président du Rassemblement national, parti fondé par Jean-Marie Le Pen, connu pour ses propos antisémites et négationnistes, Marion Maréchal-Le Pen, députée française d’extrême droite au Parlement européen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen, Hermann Tertsch, député espagnol d’extrême droite au Parlement européen, Charlie Weimers, du parti d’extrême droite Démocrates de Suède, et Kinga Gál, du parti hongrois Fidesz.
Le ministre de la Diaspora, Amichai Chikli, organisateur de la conférence, a justifié la présence de ces politiciens, affirmant qu’il considérait les partis d’extrême droite européens comme des alliés dans la lutte contre le fondamentalisme musulman et l’antisémitisme en Europe.