« Ils ne peuvent pas nous l’enlever », dit le couple ayant reçu le mauvais embryon
Le mari et la femme s'insurgent contre l'hôpital à l'origine de la confusion et affirment qu'ils ne veulent pas renoncer au bébé

Un couple israélien qui a reçu le mauvais embryon au cours de traitements de fertilité a déclaré qu’il était consterné par la confusion et qu’il prévoyait d’élever l’enfant comme le sien, bien que la garde de l’enfant puisse être contestée devant les tribunaux.
« C’est complètement fou. Nous n’arrivons pas à y croire, surtout ma femme. Naturellement, elle a réagi en disant : ‘Pas question. C’est le sien, et c’est impossible. Ils ne peuvent pas emmener [le bébé] », a déclaré le père à la Douzième chaîne, qui a été la première à rapporter l’affaire.
Pour des raisons de confidentialité, le couple a demandé à ne pas être identifié par son nom, utilisant à la place ses initiales hébraïques.
Le mari, « Aleph », a déclaré qu’ils n’avaient jamais remis en question leur intention d’élever le bébé comme le leur, malgré la situation.
« Nous n’avons jamais pensé autrement un seul instant, même avec tous les dilemmes et tout ce qui s’est passé, nous n’avons jamais eu une seule hésitation ou pensée sur le sujet », a-t-il déclaré.
« Cette fille – depuis la première seconde où elle a été implantée, nous avons compté les minutes jusqu’à sa naissance », a déclaré Aleph.
Cependant, ce type d’affaire – où un embryon est implanté dans la mauvaise femme – semble être sans précédent en Israël, ce qui ne permet pas de savoir comment les choses vont se passer si l’affaire va jusqu’au procès.
Le couple a déclaré qu’il leur avait fallu des années pour que la femme, « Ayin », tombe enceinte, ce qui a nécessité de multiples traitements de fertilité au centre hospitalier Assuta de Rishon Lezion, y compris des traitements hormonaux, des ponctions d’ovules et d’autres procédures, avant qu’ils ne parviennent à leurs fins.
Lorsqu’elle était enceinte de sept mois, ils se sont rendus dans un autre hôpital pour des tests, et c’est là qu’ils ont découvert l’erreur.
« Après la procédure, ils ont voulu en savoir plus sur notre fille, puis ils ont dit : ‘Attendez, quelque chose ne colle pas ici.’ Nous avons fait un autre test, plus invasif, et nous avons tout découvert », a déclaré Aleph.
« C’est fou ! C’est leur seul travail, et ils ont tout gâché », a-t-il ajouté.
Les tests génétiques n’ont pas encore permis de déterminer l’identité des parents biologiques du bébé.
« Assuta exprime ses regrets pour cet événement rare, qui s’est produit dans la clinique de fertilité de Rishon Lezion. Il s’agit d’une erreur humaine tragique, et Assuta fera tout ce qui est en son pouvoir pour trouver des solutions avancées afin d’améliorer le processus pour qu’un cas comme celui-ci ne se reproduise plus jamais », a déclaré l’hôpital dans un communiqué.
Le ministère de la Santé s’est engagé à mettre immédiatement en place une commission pour enquêter sur l’incident.