Inde: Explosion près de la mission israélienne, une lettre adressée à l’envoyé trouvée à proximité
Personne n’a été blessé dans l'explosion, qui survient dans un contexte de menaces croissantes contre les cibles israéliennes et juives à l'étranger

Une explosion s’est produite mardi près de l’ambassade d’Israël à New Delhi, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Il n’y a eu aucun blessé dans l’explosion, qui serait probablement une attaque terroriste.
Les réseaux d’information indiens ont indiqué qu’une lettre adressée à l’ambassadeur israélien avait été retrouvée à proximité du lieu de l’explosion. L’Indian Express a rapporté que la lettre était dactylographiée et « injurieuse ». Aucun autre détail n’a été donné.
Le journal indique que les enquêteurs s’efforçaient d’établir s’il y avait un lien entre la lettre et l’explosion.

Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que les responsables de la sécurité israélienne travaillaient avec les autorités indiennes locales sur l’enquête.
Dans une interview accordée à la télévision indienne, le porte-parole de l’ambassade, Guy Nir, a déclaré que le personnel avait entendu l’explosion depuis l’intérieur du bâtiment.
Delhi Fire Service received a call of a blast near the Israel Embassy in the Chanakyapuri area this evening.
"So far nothing has been found at the location," says Atul Garg, Director, Delhi Fire Services pic.twitter.com/Ipd23kciBS
— ANI (@ANI) December 26, 2023
« Nous avons entendu une détonation vers 17h08. Nous avons trouvé qu’elle était proche, et nous avons découvert ensuite qu’elle avait eu lieu à proximité immédiate de l’ambassade », a déclaré Nir. « La police de Delhi et notre équipe de sécurité sur place enquêtent sur la situation. »
L’ambassadeur adjoint en Inde, Ohad Nakash Kaynar, a déclaré à Asian News International que les équipes de sécurité israéliennes « travaillaient en pleine coopération avec la sécurité locale de Delhi et qu’elles enquêteront plus en profondeur sur la question ».
Dans la foulée de l’explosion, le Conseil de sécurité nationale a publié un avis appelant les Israéliens présents en Inde, et en particulier à New Delhi, à faire preuve d’une prudence accrue.
L’avis appelle à éviter les zones très fréquentées telles que les centres commerciaux et les marchés, ainsi que les sites associés aux Juifs et aux Israéliens ; de redoubler de vigilance dans les lieux publics ; de s’abstenir d’afficher des symboles israéliens ; d’éviter les événements bondés qui ne sont pas sécurisés ; et de ne pas partager de photos sur les réseaux sociaux qui pourraient révéler leur localisation.
Plus tôt ce mois-ci, le Conseil de sécurité nationale avait déjà réitéré sa recommandation aux Israéliens de reconsidérer tout voyage à l’étranger et avait appelé ceux qui doivent impérativement voyager d’éviter d’afficher leur identité juive et israélienne, alors que l’antisémitisme connait une hausse à travers le monde depuis qu’Israël combat le groupe terroriste du Hamas à Gaza.
En 2021, une explosion devant l’ambassade d’Israël à New Delhi avait endommagé des voitures sans faire de blessé, lors d’une attaque qui, selon l’Inde, avait été menée par la Force Al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens.

En février 2012, l’épouse de l’attaché militaire israélien avait été blessée dans un attentat à la voiture piégée à New Delhi.
La police indienne a conclu que le Corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens était à l’origine de cet attentat à la bombe, mené dans le cadre d’une série de tentatives d’attaques attribuées à l’Iran lors de cette période contre des cibles israéliennes à travers le monde.
L’explosion de mardi est survenue un jour après qu’un officier supérieur du CGRI a été tué lors d’une prétendue frappe aérienne israélienne dans la capitale syrienne, Damas, ont rapporté les médias iraniens.
Selon l’agence de presse semi-officielle iranienne Tasnim, le brigadier-général Razi Mousavi a été tué lors d’une frappe dans la banlieue de Damas, à Sayeda Zeinab.

Le président iranien Ebrahim Raissi a promis qu’Israël « paierait certainement pour ce crime ».
Le principal porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a refusé de commenter ces informations lors d’une conférence de presse lundi soir. Bien que l’armée israélienne ne fasse généralement pas de commentaires sur des frappes spécifiques en Syrie, elle a admis avoir mené des centaines d’opérations contre des groupes terroristes soutenus par l’Iran qui ont tenté de s’implanter dans le pays au cours de la dernière décennie.