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Iran: le meurtrier du réalisateur Dariush Mehrjui arrêté – Police

Ce pionnier de l'avènement du cinéma iranien et auteur de La vache, en 1969, avait été tué à coups de couteau à l'âge de 83 ans avec son épouse dans des circonstances floues

Le réalisateur iranien Dariush Mehrjui et son épouse Vahideh Mohammadifar lors d'une réunion de réalisateurs de cinéma en Iran, le 7 juillet 2015. (Crédit : Abdolvahed Mirzazadeh, ISNA via AP)
Le réalisateur iranien Dariush Mehrjui et son épouse Vahideh Mohammadifar lors d'une réunion de réalisateurs de cinéma en Iran, le 7 juillet 2015. (Crédit : Abdolvahed Mirzazadeh, ISNA via AP)

La police iranienne a annoncé jeudi avoir arrêté le « principal meurtrier » du réalisateur Dariush Mehrjui, poignardé à mort ainsi que son épouse dans des circonstances qui restent mystérieuses, selon les médias locaux.

« Le principal meurtrier a été identifié, parmi les personnes arrêtées par la police, à la suite d’examens techniques et d’interrogatoires croisés », a indiqué la police, citée par l’agence de presse Tasnim.

« Les interrogatoires sont toujours en cours pour identifier les complices et les aspects cachés de ce meurtre », a-t-elle ajouté.

Dariush Mehrjui, pionnier de l’avènement du cinéma iranien et auteur de La vache en 1969, a été tué à coups de couteau à l’âge de 83 ans, samedi soir avec son épouse Vahideh Mohammadifar, une scénariste de 54 ans, à leur domicile de Karaj, à l’ouest de la capitale iranienne.

La police a arrêté dix personnes dans le cadre de son enquête, selon l’organe du pouvoir judiciaire Mizan Online, qui n’a pas fourni de détails sur les circonstances et les motifs de ce double meurtre.

De nombreux cinéastes et artistes iraniens ont assisté mercredi à Téhéran aux funérailles de Mehrjui et de son épouse, notamment Jafar Panahi, Massoud Kimiaï, Mohammad Rasoulof et Bahman Farmanara.

Le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi a écarté mercredi tout « lien entre le meurtre de Mehrjui et les assassinats en série » des intellectuels dissidents en novembre 1998 commis par la police secrète du pays.

Ces crimes avaient été imputés par le gouvernement à des « éléments incontrôlés » du ministère des Renseignements, qui ont été condamnés à des peines de prison allant jusqu’à la perpétuité.

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