Israël détiendrait les corps de 5 Gazaouis assassinés par le Hamas le 7 octobre
Des terroristes ont attaqué une camionnette transportant sept travailleurs palestiniens, conduite par un Bédouin israélien qui a également été tué ; deux personnes ont été capturées vivantes et leur sort est inconnu

Israël détient les corps de cinq ouvriers palestiniens de Gaza qui ont été tués par des terroristes du Hamas avec leur chauffeur israélien bédouin lors du massacre du 7 octobre, tandis que deux autres personnes qui se trouvaient dans la même camionnette n’ont toujours pas été retrouvées, a fait savoir un média israélien lundi.
En juin, l’armée a déclaré au journal Haaretz qu’elle entreposait cinq des corps – extraits du véhicule Volkswagen gris qui a été attaqué – à côté des cadavres de terroristes sur la base militaire de Sde Teiman. Elle n’a pas précisé de quels corps il s’agissait – bien que l’on sache qui se trouvait dans la voiture – et ne connaît pas le sort de deux autres personnes que l’on peut voir sur des vidéos, en train d’être emmenées vivantes par les terroristes.
Hashim al-Birawi, Suliman al-Atar, Salah Abd al-Daib, Ismail Abu Rakba, Suheil al-Masri, Khouri al-Masri et Ziyad Ghanam – résidents de la ville gazaouie de Beit Lahiya et membres de la même famille élargie – étaient employés dans les champs agricoles du kibboutz Nir Am et sont entrés légalement en Israël en septembre, et séjournaient dans la ville bédouine de Rahat, selon Haaretz.
Les sept personnes étaient conduites par Sami al-Jarjawi, un habitant du village bédouin non reconnu de Wadi al-Naam, sur leur lieu de travail le 7 octobre lorsque les sirènes des roquettes ont retenti et que les terroristes ont commencé leur massacre. La camionnette a été la cible de tirs terroristes lorsqu’elle a traversé l’intersection de Shaar HaNegev. Sur les images de sécurité, on voit le véhicule essuyer des tirs à distance.
Le magazine +972 a rapporté en novembre que al-Jarjawi, al-Atar, al-Masri et Ghanam avaient été tués, sur la base des images vues par le magazine. Sur les images citées par Haaretz, on peut voir deux des passagers, qui n’ont pas été identifiés, être emmenés par les terroristes.
Les responsables de la sécurité ont confirmé à Haaretz qu’aucun des passagers n’avait eu de contact avec l’agence de sécurité Shin Bet, et qu’aucun d’entre eux n’était retourné dans la bande de Gaza.
תיעוד הרכב של הפועלים העזתים ב-7 באוקטובר pic.twitter.com/rlUnisbRwH
— הארץ חדשות (@haaretznewsvid) July 7, 2024
Le fils d’Al-Birawi, qui se trouvait également en Israël, a tenté de retrouver le corps de son père et a même fourni à la police un échantillon d’ADN, mais en vain, avant d’être renvoyé à Gaza, selon le reportage. Il n’a pas pu être joint pour un commentaire.
Dans une déclaration à Haaretz, l’armée israélienne a indiqué que seul le gouvernement pouvait décider de renvoyer à Gaza les cinq corps détenus par Israël.
« Où sont-ils allés ? Où sont-ils ? »
Ces sept personnes, ainsi que quatre autres, dont le frère cadet de Hashim al-Birawi, qui a survécu au massacre du 7 octobre, travaillaient à Nir Am depuis les années 1980, selon le journal.
Nabil al-Birawi, qui travaillait ce matin-là, a réussi à se cacher dans les champs pour échapper aux tirs des terroristes du Hamas avec ses compagnons de travail jusqu’à ce qu’ils soient secourus.
Leur patron, Ofer Lieberman, a déclaré à Haaretz que les Palestiniens étaient de « bons amis » et qu’ils l’appelaient toujours pour lui demander comment il allait lorsque des roquettes étaient tirées depuis Gaza.
Cependant, il soupçonne aujourd’hui le Hamas d’avoir menacé ses employés pour qu’ils révèlent des renseignements susceptibles d’être utilisés dans le pogrom du 7 octobre, bien que le Shin Bet ait déclaré que le groupe terroriste n’employait pas ce genre de tactique en général.
« C’est mon hypothèse de base, et je comprends que ni Hashim ni personne d’autre ne me le dirait. Il s’est passé quelque chose d’important ici, et il y a des choses qui ne vont pas », aurait-il déclaré.

Lieberman a indiqué qu’il avait communiqué aux autorités les noms des personnes dont il savait qu’elles se rendaient à leur travail, mais qu’il n’avait pas reçu de réponse.
« Où sont-ils allés ? Où sont-ils ? Que leur arrive-t-il ? » a-t-il demandé. « Comment se fait-il qu’ils aient rendu le corps de Sami et pas les autres ? Il faut que quelqu’un le sache. Ils n’avaient pas d’armes, ils ont vu qu’ils étaient des ouvriers ».
Le corps de Sami al-Jarjawi, le chauffeur israélien, a été restitué à sa famille pour être enterré.
Environ 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont franchi la frontière le 7 octobre, assassinant quelque 1 200 personnes et prenant 251 otages tout en commettant des atrocités brutales, ce qui a déclenché la guerre de neuf mois avec Israël.