Israël en guerre - Jour 62

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Israël dirige un exercice naval avec la Grèce et Chypre

Dans le contexte d’un rapprochement entre les trois pays, l’exercice "Noble Dina" vise à renforcer l’alliance contre la Turquie, considérée comme un adversaire en Méditerranée

La marine israélienne participe à l'exercice « Noble Dina » avec la Grèce et Chypre en mars 2021. (Tsahal)
La marine israélienne participe à l'exercice « Noble Dina » avec la Grèce et Chypre en mars 2021. (Tsahal)

L’armée israélienne a déclaré vendredi avoir mené un exercice naval conjoint avec la Grèce et Chypre, dernier signe en date d’une coopération croissante avec ces deux pays qui, comme l’État juif, considèrent de plus en plus la Turquie comme un adversaire en Méditerranée.

Elle a déclaré que l’exercice « Noble Dina » dirigé par Israël et qui incluait également la France, avait couvert « des procédures anti-sous-marines, des scénarios de recherche et de sauvetage et un scénario simulant une bataille entre navires ». L’exercice s’est achevé jeudi.

« Au cours de la semaine dernière, la Marine a dirigé un exercice à grande échelle dans lequel elle a mis en œuvre des capacités de guerre sous-marine, de recherche et de sauvetage, d’escorte de convoi et de combat de surface », a déclaré le vice-amiral Eyal Harel, chef des opérations navales de Tsahal.

« Ces exercices sont d’une importance capitale pour renforcer les liens de notre marine avec les flottes étrangères qui partagent des intérêts communs », a-t-il ajouté.

Israël, la Grèce et Chypre ont pris un certain nombre de mesures ces derniers mois pour consolider leurs liens, notamment la proposition de projets de construction d’un câble électrique sous-marin de 2 000 mégawatts et d’un gazoduc sous-marin de 1 900 kilomètres. Les ministres de la Défense des trois pays se sont réunis en novembre et ont convenus d’intensifier la coopération militaire.

La Grèce et Chypre sont enlisés dans un conflit avec la Turquie, qui a envoyé des navires de prospection de gaz dans les eaux revendiquées par la Grèce et des navires de forage dans une zone sur laquelle Chypre revendique des droits exclusifs. Cette discorde a mené la Grèce et la Turquie, deux alliés membres de l’OTAN, au bord du conflit ouvert l’année dernière, mais les tensions se sont depuis apaisées.

Israël et la Turquie ont longtemps été des alliés proches, mais les relations se sont détériorées après une brouille majeure en 2010, lorsque 10 citoyens turcs ont été tués dans un affrontement avec les forces israéliennes alors qu’une flottille sous direction turque tentait de briser le blocus israélo-égyptien sur la bande de Gaza. Les liens se sont encore détériorés au fil des années sous la présidence de Recep Tayyip Erdogan.

Les deux pays ont convenu d’un accord de réconciliation négocié par les États-Unis en 2016, mais les liens ont été rompus à nouveau deux ans plus tard à la suite de la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

Erdogan s’est posé en champion de la cause palestinienne et a fourni un soutien politique au Hamas, le groupe terroriste islamiste qui a pris le pouvoir des mains de forces palestiniennes rivales en 2007, et qui revendique ouvertement comme objectif la destruction d’Israël. Un certain nombre de dirigeants du Hamas sont basés en Turquie et Erdogan a rencontré le principal dirigeant du groupe, Ismail Haniyeh, en décembre 2019.

La Turquie considère le Hamas comme un acteur politique légitime car il a remporté les élections parlementaires palestiniennes en 2006, mais nie avoir fourni de l’aide à la branche armée du groupe terroriste.

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