Israël élargit son opération à Gaza après le tir de 10 roquettes par le Hamas
Un homme a été légèrement blessé par des éclats d'obus après qu'une roquette est tombée Ashkelon , tandis que 5 autres ont été interceptées par Tsahal ; en direction de Washington, Netanyahu instruit à Katz de répondre durement

Le Hamas a tiré 10 roquettes sur le sud d’Israël dans la soirée de dimanche, ce qui en fait la plus importante attaque de ce type depuis des mois.
Cinq des roquettes ont été interceptées par les défenses aériennes israéliennes, selon l’armée, mais au moins une des cinq autres a touché Ashkelon, causant des dégâts. Un homme de 30 ans a été légèrement blessé par des éclats d’obus et transporté à l’hôpital Barzilai de la ville pour y être soigné.
Les services d’urgence du Magen David Adom ont déclaré que deux autres personnes ont été blessées alors qu’elles couraient vers des abris, tandis que plusieurs personnes ont été prises en charge pour anxiété aiguë à la suite de l’attaque.
Les roquettes ont été lancées en direction des villes côtières d’Ashkelon et d’Ashdod peu après 21h00 depuis Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza, une zone où Tsahal n’opère pas actuellement.
Le Hamas a revendiqué le barrage de roquettes peu après son lancement.
Israël a immédiatement juré que le groupe terroriste paierait un lourd tribut. Le ministre de la Défense, Israel Katz, après s’être entretenu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui était en route pour les États-Unis, a déclaré qu’il avait ordonné à Tsahal d’étendre son offensive renouvelée contre le Hamas.

Après l’attaque, le porte-parole en langue arabe de Tsahal, le colonel Avichay Adraee, a émis un avis d’évacuation pour les civils palestiniens dans la région de Deir al-Balah, précisant qu’il s’agissait d’un « dernier avertissement » avant que Tsahal ne procède à des frappes dans cette région.
L’armée a ensuite déclaré avoir effectué une frappe de drone ciblant le lance-roquettes utilisé dans le tir de barrage.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré le moment de l’impact à Ashkelon, la roquette semblant frapper près de plusieurs tours d’habitation.
Des officiers du Commandement du Front intérieur se sont déployés sur les sites d’impact des roquettes, a indiqué l’armée.
Footage posted to social media shows the moment of the rocket impact in Ashkelon this evening.
Hamas launched 10 rockets in the attack, according to the IDF, the largest barrage from Gaza in many months.
According to medics, one person was lightly wounded. pic.twitter.com/DDZOjkfJ1y
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) April 6, 2025
Netanyahu s’est entretenu avec Katz depuis son avion, l’Aile de Sion. Selon son cabinet, Netanyahu a dit à Katz de répondre durement à l’attaque du Hamas, en approuvant la poursuite des opérations militaires intensives contre le Hamas à Gaza.
Dans une déclaration publiée peu de temps après sa conversation avec le Premier ministre, Katz a indiqué qu’il avait donné pour instruction à Tsahal de « poursuivre et d’élargir » l’offensive en cours contre le Hamas dans la bande de Gaza.
Il a déclaré avoir demandé à l’armée de « porter un coup très fort au Hamas à Gaza en réponse aux tirs [de roquettes] », ajoutant que « pour chaque éclat d’obus qui atteindra un habitant d’Ashkelon, les assassins du Hamas paieront un très lourd tribut ».
Cette salve de roquettes constitue la plus importante attaque lancée par le Hamas depuis l’effondrement du cessez-le-feu et de l’accord sur les libérations des otages le mois dernier.
Cet accord était censé se dérouler en plusieurs phases et permettre la libération de tous les otages de Gaza, vivants ou morts, et mettre un terme définitif à la guerre dans cette région.

Au total, le Hamas a libéré 30 otages et restitué les corps de huit captifs israéliens tués, au cours de la première phase du cessez-le-feu entre janvier et mars.
La deuxième phase de l’accord devait permettre la libération de tous les otages encore en vie en échange du retrait total des forces israéliennes de Gaza et de la fin définitive de la guerre. Netanyahu a refusé de passer à la deuxième phase, arguant qu’elle permettrait au Hamas de survivre et de se renforcer, et a plutôt cherché, avec le soutien des États-Unis, à obtenir davantage de libérations d’otages vivants dans le cadre d’une prolongation de la première phase. Le Hamas a refusé d’accepter un tel arrangement. Israël a alors interrompu toutes les livraisons d’aide humanitaire à Gaza au début du mois de mars et a repris ses opérations militaires le 18 mars.
Le ministère de la Santé de l’enclave, dirigé par le Hamas, qui ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants dans ses chiffres non vérifiés, a déclaré que plus de 1 000 Palestiniens avaient été tués jusqu’à présent dans la reprise des combats.

Dimanche, les autorités sanitaires de Gaza ont déclaré qu’au moins 32 personnes avaient été tuées dans des frappes au cours de la journée écoulée, dont plus d’une dizaine de femmes et d’enfants.
Selon l’hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, les frappes de la nuit de samedi à dimanche ont touché une tente et une maison dans la ville de Khan Younis, tuant cinq hommes, cinq femmes et cinq enfants.
Dans le nord de la bande de Gaza, le ministère de la Santé dirigé par le Hamas a déclaré qu’au moins quatre personnes avaient été tuées dans le camp de réfugiés de Jabalia, et l’agence de défense civile liée au Hamas a déclaré qu’une frappe dans la ville de Gaza avait touché des personnes qui attendaient devant une boulangerie, tuant au moins six personnes, dont trois enfants.
Dans le centre de la bande de Gaza, un journaliste de l’Associated Press a rapporté que les corps de sept personnes, dont un enfant et trois femmes, étaient arrivés à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah.
La guerre à Gaza a été déclenchée par l’invasion et le massacre du 7 octobre 2023 par le Hamas dans le sud d’Israël, au cours desquels plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées et 251 ont été prises en otage.
Cinquante-neuf des 251 otages sont toujours en captivité, dont 24 sont encore en vie, selon les estimations des services de renseignement israéliens. Plus de 100 otages ont été libérés lors d’une trêve d’une semaine en novembre 2023, et lors du récent cessez-le-feu, le Hamas a libéré 30 otages vivants — 20 civils israéliens, cinq soldats et cinq ressortissants thaïlandais — ainsi que les corps de huit captifs israéliens tués.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme que plus de 50 000 personnes dans la bande de Gaza ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que ce bilan ne puisse être vérifié. Israël affirme avoir tué près de 20 000 combattants dans les combats depuis janvier et 1 600 terroristes supplémentaires à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.
Israël a déclaré qu’il cherchait à minimiser le nombre de victimes civiles et souligne que le Hamas utilise les civils de Gaza comme boucliers humains, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.
Le bilan de l’offensive terrestre menée par Israël depuis 18 mois dans la bande de Gaza et de ses opérations militaires le long de la frontière s’élève à 410 morts, dont un policier tué lors d’une mission de sauvetage d’otages et deux employés civils du ministère de la Défense.