Jérusalem: cinq Haredim inculpés pour s’être introduits sur le chantier du tramway
Selon le parquet, les accusés se sont assis dans des trous qui avaient été creusés par les ouvriers et ils ont refusé de partir malgré les appels répétés de la police

Cinq extrémistes ultra-orthodoxes ont été mis en examen, dimanche, pour s’être introduits sur un chantier de construction du tramway à Jérusalem et pour s’y être livrés à des troubles, au début du mois, protestant contre une nouvelle ligne de transport public.
Elazar Glick, 25 ans ; Yitzhak Zeev Koifman, 33 ans ; Avraham Zvi Lederman, 25 ans ; Shimon Shapira, 22 ans et Bezalel Lederman, 20 ans, qui résident à Jérusalem et à Beit Shemesh, avaient été mis en examen pour avoir pris part à des émeutes, pour être entrés par effraction sur le site dans le but de commettre un crime, pour avoir empêché les policiers de faire leur travail, pour avoir violé une ordonnance juridique et pour rassemblement interdit, ont fait savoir les procureurs dans un communiqué.
Le parquet a demandé au tribunal que les cinq hommes soient placés en détention jusqu’à la fin des poursuites judiciaires.
Dans deux incidents distincts, le parquet a affirmé que les accusés étaient entrés par effraction sur un chantier de construction du tramway dans la rue Bar Ilan de Jérusalem, qui se trouve au cœur de plusieurs quartiers ultra-orthodoxes, qu’ils s’étaient installés dans des trous qui avaient été creusés par les ouvriers dans le cadre du chantier, refusant ensuite obstinément de partir.
Après un petit moment, les manifestants avaient été sortis de force et arrêtés après avoir ignoré les appels répétés de la police à quitter les lieux de leur plein gré.
Les procureurs ont aussi indiqué que trois personnes qui ont été mises en examen, dimanche, avaient aussi violé les injonctions d’éloignement leur imposant de se tenir à l’écart du site après des arrestations antérieures.
Les extrémistes ultra-orthodoxes organisent depuis des mois des manifestations contre les efforts d’expansion du tramway dans la capitale, mais ces mouvements de protestation se sont intensifiés ces dernières semaines et ils sont devenus très violents dans de nombreux cas. Une minorité extrémiste de la communauté ultra-orthodoxe s’oppose à ce que le tramway traverse leurs quartiers, estimant qu’il entraînera des intrusions indésirables du monde extérieur.
Des vidéos des émeutes, filmées au début du mois de juillet, montrent des extrémistes ultra-orthodoxes perturbant les travaux en s’asseyant dans des trous creusés sur les chantiers de construction et refusant de bouger, certains étant même vus en train de prier.
Sur d’autres images qui ont circulé, des émeutiers jettent des pierres en direction des ouvriers de construction, grimpant et brûlant des tracteurs et autres machines lourdes et endommageant les infrastructures.
Lors d’un incident récent, des manifestants ont attaqué un employé arabe avec une hache et un deuxième employé a eu la jambe cassée et s’est fait tirer dessus par un fusil à air comprimé, a rapporté la Douzième chaîne.
Dans le même temps, les médias haredim ont signalé des incidents violents dirigés par des ouvriers arabes contre des manifestants ultra-orthodoxes. Selon un reportage publié jeudi par Kikar HaShabbat, un média communautaire, un homme haredi a été menacé et agressé physiquement par deux gardes de sécurité arabes au carrefour de Bar Ilan.
Les travaux de construction de la rue Bar Ilan à Jérusalem devaient initialement durer deux ans, mais ils devraient être retardés d’un an au maximum en raison des perturbations actuelles.