Jordanie : Un député affirme que la population deviendra « kamikaze pour Al-Aqsa »
Le parlementaire a également traité les Juifs de "singes et de porcs" suite à la visite d’Itamar Ben-Gvir sur le mont du Temple
En réponse à la visite d’Itamar Ben-Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale, sur le mont du Temple la semaine dernière à Jérusalem, un député jordanien a affirmé lors d’une séance parlementaire que la population de son pays deviendrait « kamikaze » pour la mosquée Al-Aqsa.
Yanal Abd al-Salam Nour al-Din al-Fraihat a également traité les Juifs de « singes et de porcs » dans son discours devant le Parlement, à Amman. (Cette référence à ces animaux apparait dans le Coran, qui écrit qu’Allah a transformé « en singes et en porcs » ceux qui l’ont maudit – comme l’expliquait le psychanalyste Daniel Sibony en 2011 à Akadem.)
« La réponse des peuples palestinien et jordanien, pour le moment, se limite au dialogue. Mais c’est un volcan, et bientôt la réponse se fera avec des balles en plomb », a-t-il ajouté.
« Quand la mosquée Al-Aqsa est impliquée, c’est une véritable ligne rouge, et tous les Jordaniens deviendront des combattants et des kamikazes pour la Palestine et pour Al-Aqsa », a déclaré al-Fraihat.
L’homme avait déjà précédemment soutenu le terrorisme contre Israël et avait appelé la Jordanie à renouer des relations avec le groupe terroriste du Hamas basé à Gaza.
Lors de la même séance parlementaire, une autre députée jordanienne a elle affirmé que les Juifs étaient « le peuple le plus trouillard de la planète ».
La visite de Ben-Gvir sur le mont du Temple a conduit à une vague de condamnations internationales. Il s’agit du site le plus important du judaïsme, pour avoir abrité les premier et deuxième temples, et le troisième plus saint de l’islam, alors que s’y trouve la mosquée Al-Aqsa.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu une session d’urgence suite à la visite de Ben-Gvir.
En vertu d’un statu quo historique, les non-musulmans peuvent se rendre sur le site à des heures précises mais ne peuvent pas y prier. Or, ces dernières années, un nombre croissant de Juifs, souvent nationalistes, y prient subrepticement, un geste dénoncé comme une « provocation » par les Palestiniens et plusieurs pays du Moyen-Orient.