Kobi Shabtaï : « La police n’est pas la milice d’un ministre »
Le chef de la police israélienne a réfuté les insinuations selon lesquelles sa force est alliée à la droite et a insisté sur le fait que ses agents ne cherchent pas la confrontation
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le chef de la police israélienne, Kobi Shabtai, a réfuté mardi les insinuations selon lesquelles sa force est alliée à la droite politique. Il a assuré que « le discours autour de la police est excessivement passionné et dépasse toutes les frontières ».
« La police n’est pas la milice d’un ministre », a déclaré Shabtaï lors de la conférence de l’université Reichman à Herzliya.
« Je vous promets que la police israélienne n’est pas politique, ne l’a pas été et ne devrait pas l’être », a-t-il insisté.
Shabtai, qui quittera prochainement ses fonctions, a déclaré que la police « ne doit pas devenir le punching-ball national ».
« Abaissons le niveau de la haine, de la violence et des discours qui sèment la discorde », a-t-il lancé.
Dimanche, le bureau du défenseur public a condamné l’usage « généralisé » de la force par la police lors des manifestations contre le gouvernement.
Shabtaï a admis que sa force n’est « pas exempte d’erreurs », mais il a insisté sur le fait que ses agents ne cherchent pas la confrontation.
« Procéder à des arrestations et dégager des routes ne permettra jamais à la police d’obtenir l’approbation du public, mais c’est notre travail et nous le ferons en utilisant le moins possible la force », a-t-il promis.
Shabtaï a affirmé que l’affaiblissement de la police nuira à la sécurité nationale.