Kobi Shmaya, 47 ans et le sergent Osher Shmaya, 19 ans : Père et fils tués ensemble
Abattus par des terroristes du Hamas dans leur voiture à proximité de Reïm le 7 octobre 2023
Yaakov « Kobi » Shmaya, 47 ans, et son fils, le sergent Osher Shmaya, 19 ans, soldat de la division de Gaza, originaire de Beer Sheva, ont été tués par des terroristes palestiniens du Hamas le 7 octobre.
Osher était en permission à la maison, et le samedi matin, au début de l’attaque à la roquette du groupe terroriste palestinien du Hamas, il a décidé qu’il devait retourner à sa base, située non loin du kibboutz Reïm. Son père Kobi a accepté de le conduire à la base, et en chemin, ils ont tous deux été abattus dans leur véhicule.
« Je suis rassurée de savoir qu’ils ont été tués ensemble parce qu’on les a trouvés enlacés », a déclaré à LaIsha Evlin Shmaya, l’épouse de Kobi et la mère d’Osher.
La famille a été informée de la mort d’Osher trois jours plus tard, mais n’a appris que le corps de Kobi avait été identifié qu’une semaine après le pogrom perpétré par le Hamas. Evlin, à qui quelqu’un sur place avait dit qu’ils avaient été retrouvés ensemble, a attendu des nouvelles de Kobi pour que père et fils puissent être enterrés ensemble.
Osher et Kobi ont tous deux été enterrés à Beer Sheva le 15 octobre. Ils laissent derrière eux leur mère/épouse Evlin et leurs enfants/frères et sœurs Ofek, 18 ans, et Alyn, 10 ans. Kobi laisse également derrière lui ses parents, Eliyahu et Chana.
Kobi était chauffeur de camion dans une entreprise de recyclage, et Osher servait comme cuisinier dans l’armée.
Ils étaient tous deux de fervents supporters de l’équipe de football Hapoel Beer Sheva, et Osher lui-même était un joueur prometteur du F.C. Beer Sheva et recevait un soutien sans faille de la part de son père.
Moshe Kugman, l’entraîneur d’Osher, a déclaré à la chaîne Sport 5 qu’il se souvenait d’un match où il pleuvait à verse et où Kobi était quasiment le seul spectateur dans les gradins, « et je me suis tourné vers lui et je lui ai dit : ‘Kobi, tu es fou ? Rentre à la maison’, et Kobi m’a répondu : ‘Où qu’il aille, j’irai.' »
La famille a organisé un tournoi de football à Beer Sheva à leur mémoire.
Bar, la petite amie d’Osher, a déclaré à la chaîne de télévision qu’elle « a toujours l’impression qu’il va ouvrir la porte et dire : ‘Bonjour, ma chérie, je suis là’, mais cela n’arrivera pas. Mais cela n’arrivera pas ».
« Il a été mon premier amour, mon premier baiser, le premier homme que j’ai ramené à la maison », a confié Bar.
Dans une lettre publiée sur le site d’information Mako, Ofek a écrit à son père, Kobi, qu’il « a eu le privilège de grandir avec toi pendant 18 ans et demi, au cours desquels tu as pris soin de moi, tu m’as aimé, tu m’as gâté, tu m’as fait rire et tu t’es parfois mis en colère. Tu seras toujours mon père et je serai toujours ton fils ».
« C’est à moi, sans que je l’aie demandé, qu’est revenue la tâche de combler ta disparition et celle d’Osher. Tu étais le pilier de la maison, et Osher, mon grand frère, un modèle pour moi et pour Alyn, et le meilleur ami de maman. Et toi, papa, tu manques beaucoup à maman, mais c’est une guerrière et nous apprenons à faire face. »
En décembre, Evlin a confié à un média local de Beer Sheva que son époux et son fils lui manquaient par-dessus tout.
« Leurs paroles, leurs conversations, les serrer dans mes bras, faire leur lessive, cuisiner pour eux – leur présence me manque », avait-elle expliqué.
« Si je le pouvais, j’échangerais ma place avec celle d’Osher […] Une mère n’est pas censée enterrer son fils. Je n’ai pas l’impression que ma vie est la même, et chaque minute passée sans eux me semble une éternité. »
Evlin a raconté qu’ Osher « était un garçon que chaque mère voudrait avoir ». « Parce qu’il était un si bon et beau garçon, un joueur de football si talentueux, je lui ai toujours dit qu’un jour il sera célèbre et que les gens sauront qui il est. Mais je ne l’entendais pas de cette façon. Le football coulait dans le sang d’Osher, et Kobi aimait le football au même niveau, à tel point qu’Osher avait commencé à jouer au football à l’âge de 5 ou 6 ans. »
« Osher était un enfant que tout le monde aimait côtoyer, il n’aimait pas se disputer, il riait tout le temps, il était toujours heureux, il respectait les autres, il respectait ses parents, ses professeurs à l’école, l’armée », a ajouté Evlin.
« Les gens n’ont que du bien à dire de cet enfant, c’était mon fils aîné et mon meilleur ami. »
« Personne ne demandait de l’aide sans que Kobi ne soit le premier à se porter volontaire. Il avait vraiment un grand cœur, il faisait tout pour notre foyer, il était important pour lui de faire passer la maison et les enfants en premier, et seulement après lui-même. Un homme très aimé », a déclaré Evlin au sujet de son mari.
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.