La branche armée du parti de Mahmoud Abbas revendique l’attaque contre le commandant israélien
Benny Gantz a décidé de "fermer les points de passages de Jalameh et Sallem à compter d'aujourd'hui et jusqu'à nouvel ordre"
Les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche armée du parti Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ont revendiqué l’attaque contre le commandant israélien, Bar Falah.
« Après un affrontement de plusieurs heures entre les combattants héroïques et les forces d’occupation, nos combattants des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa ont réussi à tuer l’officier Bar Falah », a déclaré le groupe terroriste palestinien dans un communiqué.
A Ramallah, le ministère de la Santé a de son côté confirmé la mort de « deux jeunes hommes ».
Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, il s’agit d’Ahmed Ayman Ibrahim Abed, âgé de 23 ans, et d’Abdel Rahman Hani Soubhi Abed, 22 ans, originaires de Kafr Dan, près de Jénine. L’un des deux hommes était membre des services de renseignements de l’Autorité palestinienne, a indiqué à l’AFP une source de sécurité palestinienne.
L’armée israélienne avait indiqué que « deux suspects » s’étaient approchés dans la nuit du point de passage de Jalameh, entre le secteur de Jénine et Israël. Ils ont tiré avec des armes automatiques en direction de soldats postés au checkpoint, « qui ont riposté en ouvrant le feu », selon l’armée.
Le commandant israélien, Bar Falah, âgé de 30 ans, a été tué dans les échanges de tirs. Il a été enterré mercredi soir au cimetière militaire de Netanya.
Mercredi soir, le Cogat, l’organe israélien chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens, a annoncé « qu’après une évaluation sécuritaire, le ministre de la Défense (Benny Gantz, NDLR) a décidé de fermer les points de passages de Jalameh et Sallem à compter d’aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre ».
M. Gantz a également décidé de suspendre les permis d’entrée en Israël, dont les permis de travail, des résidents de Kafr Dan, a ajouté le Cogat.
« Nous n’hésiterons pas à agir là où l’Autorité palestinienne ne maintient pas l’ordre », a déclaré le Premier ministre israélien Yaïr Lapid.
Depuis une série d’attentats meurtriers anti-israéliens à partir de mars qui ont fait 19 morts, l’armée israélienne a multiplié ses opérations dans le nord de la Cisjordanie, notamment dans les régions de Naplouse et Jénine où des groupes armés palestiniens sont largement actifs.
Ces opérations, fréquemment émaillées de heurts avec la population locale ou des terroristes, ont conduit à l’arrestation de plus de 2 000 personnes, selon le chef de l’armée israélienne, Aviv Kohavi.
Dimanche, un terroriste palestinien membre des brigades des martyrs d’Al-Aqsa, a succombé à des blessures par balles subies quelques jours auparavant lors d’affrontements avec l’armée venue détruire à Jénine le logement d’un terroriste, auteur d’une attaque fatale à trois Israéliens le 7 avril à Tel-Aviv.
La semaine dernière, deux membres de mouvements terroristes islamistes armés palestiniens, le Hamas et le Jihad islamique, ont été tués dans des raids.
« Notre peuple palestinien à Jénine, à Naplouse et dans toutes les villes de Cisjordanie poursuit une révolution massive et une lutte permanente contre l’occupation », « en réponse à ses crimes », a indiqué le Hamas, mouvement au pouvoir dans la bande de Gaza.
Jeudi, il a « salué » les « héros de Jénine » et les Palestiniens qui « s’opposent aux opérations quotidiennes de l’occupation à travers la Cisjordanie occupée ».