États-Unis : La Chambre des représentants condamne les massacres du 7 octobre
A 412 voix contre 10, les élus américains affirment "se tenir aux côtés d'Israël qui se défend contre la guerre barbare lancée par le Hamas"

WASHINGTON, JTA – Dans sa première action sous la direction de son nouveau président, la Chambre des représentants des États-Unis a condamné à une écrasante majorité l’invasion meurtrière d’Israël par le Hamas le 7 octobre, qui a déclenché la guerre actuelle d’Israël contre le groupe terroriste palestinien dans la bande de Gaza.
« Avec le plus grand nombre de co-parrains de toute l’histoire de la résolution, cette mesure envoie un message clair à travers le monde : les États-Unis sont aux côtés d’Israël », a écrit Michael McCaul, républicain du Texas qui préside la commission des Affaires étrangères, après le vote de mercredi, sur X.
La résolution a été approuvée par 412 voix contre 10, six autres membres ayant voté présents, sur les 435 sièges du Congrès. Un certain nombre de législateurs étaient absents et au moins un siège reste vacant dans l’attente d’une élection spéciale.
McCaul, en collaboration avec son homologue démocrate au sein de la commission, Gregory Meeks (New York), a recueilli 425 co-parrains pour la résolution, qui déclare que la Chambre des représentants « se tient aux côtés d’Israël qui se défend contre la guerre barbare lancée par le Hamas et d’autres terroristes » et « se tient prête à aider Israël par un réapprovisionnement d’urgence et d’autres formes de soutien en matière de sécurité, de diplomatie et de renseignement ». Parmi les co-sponsors, on trouve exceptionnellement des chefs de parti, dont Hakeem Jeffries (New York), chef de la minorité démocrate.
Meeks et McCaul, avec le soutien de l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), ont fait pression pour la première fois en faveur de la résolution le 10 octobre, trois jours après l’assaut sanglant du Hamas. En l’espace d’une journée, ils ont recueilli 390 co-parrains, dont des progressistes qui avaient sévèrement critiqué Israël. Mais ils ont été frustrés par l’incapacité des républicains à élire un président de la Chambre après qu’un groupe de législateurs d’extrême droite a évincé Kevin McCarthy, le républicain californien qui occupait précédemment cette fonction. McCaul s’est engagé à faire de la résolution la première chose que la Chambre adoptera sous la présidence d’un nouveau président.
Mike Johnson, le républicain de Louisiane qui a mis fin à des semaines d’impasse en étant élu président de la Chambre juste avant le vote, a déclaré dans son premier discours qu’il était attaché à la sécurité d’Israël.

« Nous n’avons pas de meilleur ami au Moyen-Orient que l’État d’Israël », a-t-il déclaré. « Israël a le droit d’exister en tant qu’État juif et démocratique. La relation spéciale entre les États-Unis et Israël est indéfectible. Notre engagement en faveur de la sécurité d’Israël est inébranlable et Israël a le droit de se défendre, conformément aux règles internationales de la guerre, contre la terreur brutale que le Hamas fait régner sur ses citoyens. »
Jeffries, qui a participé à la cérémonie de passation du marteau à Johnson, a également exprimé son soutien à Israël dans ses remarques.
Johnson a déclaré qu’il travaillerait avec le président Joe Biden pour faire adopter une aide d’urgence à la défense d’Israël. Biden a demandé 10,4 milliards de dollars, ce à quoi les républicains se disent favorables ; toutefois, il a associé cette demande à une demande d’aide de 60 milliards de dollars pour l’Ukraine, qui continue de repousser l’invasion russe, ce qui suscite la controverse parmi les républicains.
Cinq des six co-parrains qui ont voté « présent » appartiennent à la gauche progressiste du parti démocrate, qui a subi d’intenses pressions de la part de groupes extérieurs pour ne pas soutenir une résolution qui n’appelle pas à un cessez-le-feu. Il s’agit de Pramila Jayapal (Washington), Joaquin Castro (Texas), Nydia Velázquez (New York), Greg Casar (Texas) et Chuy Garcia (Illinois). Le sixième législateur ayant voté « présent » est Ayanna Pressley, une démocrate du Massachusetts qui n’a pas co-parrainé la résolution.

Ont voté contre Thomas Massie, républicain du Kentucky, et neuf démocrates : Rashida Tlaib (Michigan), Ilhan Omar (Minnesota), Alexandria Ocasio-Cortez (New York), Jamaal Bowman (New York), Cori Bush (Missouri), Al Green (Texas), Summer Lee (Pennsylvanie), Andre Carson (Indiana) et Delia Ramirez (Illinois). La plupart des démocrates qui ont voté « non » faisaient partie de ce qui est communément appelé le « Squad », un groupe de législateurs progressistes.
Omar a déclaré dans un communiqué qu’elle ne pouvait pas soutenir une résolution qui ne mentionnait que les victimes du Hamas sans mentionner également les Palestiniens tués lors des frappes aériennes ultérieures d’Israël à Gaza. Comme beaucoup d’autres députés qui ont voté contre, elle milite en faveur d’un cessez-le-feu, auquel l’administration Biden s’oppose.
« Je suis attachée à la paix et à un cessez-le-feu rapide », a-t-elle déclaré. « Si la résolution reconnaît et déplore à juste titre les morts du Hamas, je ne peux pas soutenir une résolution qui ne reconnaît pas et ne déplore pas les morts des Palestiniens tués par l’armée israélienne.
Le Hamas a tué plus de 1 400 personnes, pour la plupart des civils, et en enlevant au moins 224 otages.
Les représailles israéliennes auraient fait plus de 6 000 morts dans le territoire palestinien, selon le Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste palestinien ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et comprennent vraisemblablement ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, ainsi que les victimes de l’explosion d’un parking à l’arrière de l’hôpital anglican à Gaza le 17 octobre, causée par un tir de missile du groupe terroriste du Jihad islamique palestinien, qui a dévié de sa trajectoire et que le Hamas a imputé à Israël. Israël affirme avoir tué au moins 1 500 terroristes du Hamas à l’intérieur d’Israël depuis le 7 octobre.
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