La conscription des Haredim répond à une « nécessité opérationnelle » – chef du personnel de Tsahal
Selon Dado Bar Kalifa, l'armée a besoin de 6 000 à 7 000 soldats de plus ; il s'est dit favorable à l'adoption de sanctions efficaces pour dissuader les déserteurs

La conscription des hommes ultra-orthodoxes est une « nécessité opérationnelle évidente », a déclaré mercredi le général de division Dado Bar Kalifa, chef de la direction du personnel de Tsahal, à la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset.
« Nous comprenons tous ce besoin. Au premier jour de la guerre, j’ai enterré 98 personnes », a déclaré Bar Kalifa, ancien commandant de la 36e division qui a dirigé les troupes pendant plusieurs mois de combat contre le Hamas à Gaza.
« Je n’ai pas l’intention de modifier le moins du monde la position déclarée de Tsahal », a-t-il affirmé, ajoutant que l’armée a besoin de 6 000 à 7 000 soldats supplémentaires.
L’armée a précédemment déclaré à la commission que, si elle recevait les ressources nécessaires, elle serait en mesure d’intégrer les Haredim « sans aucune restriction » à partir de 2026.
Toutefois, le ministre de la Défense, Israel Katz, a préféré augmenter progressivement le nombre d’hommes haredi enrôlés dans l’armée jusqu’à ce qu’il atteigne 50 % de la cohorte de jeunes hommes ultra-orthodoxes admissibles en 2032.
« Nous faisons un effort fou et énorme. Je suis convaincu qu’au fur et à mesure que nous progressons et que nous réussissons à recruter nos frères haredi, ils s’enrôleront avec nous. Ce que nous préparons pour eux nous permettra de les recruter avec succès. Nous avons investi des millions, nous investissons d’énormes ressources et nous nous développerons autant que nécessaire, » a précisé Bar Kalifa.
Bar Kalifa a préconisé également des « sanctions beaucoup plus efficaces » à l’encontre des personnes qui se soustraient à l’appel de l’armée afin d’augmenter le nombre d’enrôlements.