La Cour suprême confirme la victoire posthume d’une transsexuelle
La Haute cour a rejeté l'appel d'une mère ultra-orthodoxe juive s'opposant aux dernières volontés de sa fille transsexuelle qui souhaitait être incinérée après s'être suicidée
Cette décision, prise mardi soir, confirme le jugement d’un tribunal de Jérusalem la semaine dernière tranchant en faveur des dernières volontés de May Peleg.
Celle-ci souhaitait être incinérée et que ses cendres soient pour une partie dispersées en mer et, pour l’autre, au pied d’un arbre planté en sa mémoire à Jérusalem, selon la justice.
Sa mère s’était opposée à ces volontés auprès du tribunal de Jérusalem puis de la Cour suprême.
May Peleg, 31 ans, ancienne directrice de la « Maison ouverte », principal point de regroupement de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) de Jérusalem, s’est suicidée mi-novembre après avoir transmis ses dernières volontés à son avocat.
La religion juive interdit le suicide et la crémation.
May Peleg, née de sexe masculin, avait subi une opération pour devenir une femme après s’être marié, avoir eu deux enfants puis divorcé.
Dans sa décision, la Cour suprême s’est fondée sur le principe légal voulant que la volonté de la défunte prime sur celle de sa famille.
Les soutiens de May Peleg ont accueilli cette décision en affirmant qu’elle « respecte sa décision et ses choix et confirme le principe du droit individuel ».
La loi israélienne accorde de larges droits aux LGBT, notamment dans le domaine familial.