La famille d’Ahuvia Sandak dénonce « un coup de poignard dans le cœur »
L'enquête sur la mort de l’adolescent est close. Selon l'avocat de sa famille, les officiers impliqués ont "coordonné leurs histoires"

La famille d’un jeune habitant d’implantation tué l’année dernière lors d’une poursuite en voiture a critiqué la décision prise la semaine dernière par le procureur général Avichai Mandelblit de clore l’enquête sur les policiers impliqués dans l’incident, la qualifiant de « coup de poignard dans le cœur ».
Ahuvia Sandak, 16 ans, avait été tué dans un accident alors qu’il fuyait la police en décembre 2020, après des jets de pierre présumés sur des Palestiniens. Les récentes manifestations répétées à propos de la mort de Sandak ont dégénéré en fortes violences et ont entraîné des arrestations, les manifestants attribuant la mort à la voiture de police qui avait foncé sur le véhicule en fuite, entraînant une collision.
« Pourquoi n’avons-nous pas le droit élémentaire de porter l’affaire devant les tribunaux ? » a demandé dimanche Avraham Sandak, le père d’Ahuvia.
« Si la collision a tué le corps d’Ahuvia, c’est aujourd’hui une épée de contrevérité qui empale son âme. Le sang de notre fils bien-aimé Ahuvia crie sur le sol. Nous, les parents d’Ahuvia, ne nous battons pas seulement pour son sang, mais pour le sang de tout Israël. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que notre fils soit le dernier à mourir des violences policières et d’une haine injuste. »
L’avocat de la famille a affirmé que le chef du département des enquêtes internes de la police – un organe du ministère de la Justice qui enquête sur les méfaits présumés commis par les forces de l’ordre – est intervenu dans l’enquête, libérant les agents impliqués, et leur permettant ainsi de « coordonner leur récit des événements. »

La semaine dernière, Mandelblit a annoncé qu’il clôturait l’enquête, ne trouvant aucune preuve d’acte répréhensible.
Un communiqué du bureau de Mandelblit a déclaré que les preuves dans cette affaire indiquaient que la prise en chasse par la police de la voiture qui transportait Sandak, un résident de l’implantation de Bat Ayin en Cisjordanie, et quatre autres jeunes habitants d’implantation, était justifiée et qu’il n’y avait aucune raison de prétendre que les agents avaient intentionnellement percuté le véhicule.
La déclaration a ajouté qu’il n’avait pas été possible de déterminer clairement quelle voiture avait fait une embardée qui avait entraîné l’accident, amenant la voiture de Sandak à se renverser.
« En outre, le procureur-général a demandé au commissaire de police de procéder à un examen méthodique au sein de la police israélienne, afin de déterminer s’il est nécessaire d’améliorer ou de clarifier les directives opérationnelles pertinentes à la lumière du danger inhérent aux poursuites en voiture », a indiqué le communiqué.