La famille de Bar Kupershtein, soutien de la famille, plaide pour sa libération
Plus de cinq mois après l'enlèvement de leur fils de 21 ans, resté au festival Supernova pour aider les autres, la famille du jeune homme de Holon est toujours sans nouvelles

Lorsque les terroristes du groupe palestinien du Hamas ont lancé leur attaque meurtrière contre Israël le 7 octobre, Bar Kupershtein, 21 ans, qui était secouriste et travaillait comme gardien au festival Supernova, est resté sur place pour soigner les blessés jusqu’à la dernière minute, quand il a été pris en otage par les terroristes.
« Une personne innocente et ordinaire a été kidnappée sans aucune raison à l’intérieur des frontières légitimes d’Israël », a expliqué Itzhak Tabatchnik, cousin de Bar Kupershtein et porte-parole de la famille, au Times of Israel. « Lui et les autres sont détenus dans des conditions inhumaines. »
Kupershtein, originaire de Holon, a été porté disparu le 7 octobre, date de l’attaque du groupe terroriste au cours de laquelle près de 1 200 personnes ont été sauvagement assassinées et 253 autres ont été enlevées.
Après une mission de sauvetage, la découverte de restes d’otages lors d’opérations militaires menées par Tsahal à Gaza et des échanges d’otages, on estime qu’il reste aujourd’hui à Gaza 130 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier, dont près d’un tiers ne seraient déjà plus en vie. Tsahal a confirmé la mort de 33 des otages encore détenus par le Hamas, citant de nouveaux renseignements et découvertes obtenus par les troupes lors des opérations à Gaza.
La famille de Bar Kupershtein n’a toutefois reçu « aucune information, aucun indice, aucun message, rien sur l’état de Bar », a indiqué Tabatchnik.
La famille avait réussi à géolocaliser le téléphone de Kupershtein le 7 octobre à 8 heures du matin. Quelques heures plus tard, ils ont découvert sur Telegram des vidéos et des photos prises par les terroristes, montrant Kupershtein ligoté sur le sol.

Jusqu’à son enlèvement, Kupershtein soutenait financièrement sa mère, Julie, son père, Tal, et ses quatre jeunes frères et sœurs. Son père, qui est également secouriste, a été gravement blessé il y a environ trois ans lorsqu’il a été témoin d’un accident de voiture sur le bord de la route et qu’il s’est arrêté pour apporter son aide. Depuis, il a subi un accident vasculaire cérébral et est resté handicapé, se déplaçant en fauteuil roulant.
Tabatchnik a expliqué que Kupershtein avait accepté le poste de gardien à la rave afin de gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de sa famille.
« Il avait de lourdes responsabilités sur ses jeunes épaules », a indiqué Tabatchnik. « Nous sommes convaincus que sa force de caractère l’aidera à survivre ».
Tabatchnik a expliqué que lui et sa femme, qui est plus « une tante qu’une cousine pour Bar », se sont rapprochés de Kupershtein à la suite de l’accident de Tal. La femme de Tabatchnik, Hagit, s’est rendue aux États-Unis en décembre avec un groupe de membres de la famille des otages.

Tabatchnik a également confié que lui et d’autres membres de la famille passaient de longues heures sur la place des otages à Tel Aviv avec d’autres parents d’otages.
« Nous essayons de faire entendre la voix humaine des innocents qui ont été kidnappés sans raison et qui sont toujours détenus à Gaza », a indiqué Tabatchnik. « Nous voulons tous qu’Israël gagne la guerre. Et cela implique le retour de nos compatriotes chez eux. »
Tabatchnik a souligné que les otages « n’ont rien à voir avec quel conflit que ce soit, religieux, politique ou territorial ». Ils ont été « enlevés un jour de fête nationale, religieuse. Leur situation est pire que dans n’importe quel film d’horreur. Des gens ont été violés et tués et la tristesse et l’incertitude sont omniprésentes ».
Il a décrit Kupershtein comme un garçon intelligent, gentil et qui avait beaucoup d’amis.
« C’est un jeune homme sociable, attaché à sa famille. Il aime être aimé et il est la fierté de sa famille », a affirmé Tabatchnik. Un autre membre de la famille, qui a demandé à ne pas être nommé, a décrit Kupershtein comme « le genre de personne qui s’arrêtera pour aider à changer le pneu crevé d’une personne, même s’il est habillé tout en blanc ».

Lorsque les premières roquettes du Hamas ont explosé, Bar Kupershtein a informé sa mère qu’il remballait ses affaires et qu’il rentrait à la maison. Mais, il a finalement décidé de rester sur place pour secourir les blessés.
« Nous avons entendu des témoignages de personnes qui ont survécu au massacre », a raconté Tabatchnik. « Des familles nous ont dit qu’elles se sentaient… pas coupables, mais qu’elles devaient beaucoup à Bar. Il a fait ce qu’il fallait pour sauver la vie des autres. Et il a payé de sa propre liberté. »
Tabatchnik a indiqué que plusieurs membres de la famille consacraient leur temps à la défense de Kupershtein et des autres captifs. Lui-même travaille dans le secteur de la technologie et tente de concilier son travail à la maison avec ses efforts pour aider les otages.
Il ne s’agit pas d’un « exercice d’équilibre », a précisé Tabatchnik, car cela relèverait de la « programmation et de la planification stratégique ». C’est une affaire de tous les jours, dit-il. « Nous essayons tous de garder la tête hors de l’eau. »

La famille Kupershtein « est tout simplement effondrée », a indiqué Tabatchnik. Les adultes de la famille disent aux jeunes frères et sœurs de Bar, Dvir, Or, Hila et Yonatan, ainsi qu’aux autres enfants de la famille, que « nous espérons voir Bar revenir à tout moment et en attendant, il faut essayer de vivre normalement ».
La famille a entamé de nombreuses activités religieuses, notamment la récitation de psaumes, l’étude de la Torah et la prière, y compris lors d’un office de prière organisé au mur Occidental le 10 janvier, dirigé par les grands rabbins d’Israël. Cet événement a été l’une des plus grandes réponses spirituelles à la guerre, attirant des milliers d’Israéliens laïcs et religieux.
Tabatchnik a déclaré que l’office de prière a uni les gens et les a rapprochés, ce qui a été ressenti comme « un rayon de lumière dans cette obscurité ».
« Notre religion est forte et nous donne la force de continuer à lutter », a-t-il déclaré. « Nous continuons à prier pour des jours meilleurs. Nous continuons à prier pour que nos proches rentrent immédiatement chez eux, sains et saufs. »
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