La grève des autorités locales commence, des écoles sont fermées à travers le pays
Quelques villes, dont Jérusalem, ne participent pas à l'action lancée en raison d'un conflit sur les subventions du système éducatif

Des écoles primaires, des collèges et des lycées du pays sont fermés ce jeudi matin car les enseignants et les professionnels de l’éducation ont rejoint une grève générale pour protester contre le projet du gouvernement de réduire les subventions des autorités locales dans le prochain budget de l’État.
La grève a été lancée par la Fédération des Autorités locales en Israël et a reçu le soutien de l’Association des enseignants du secondaire, dont les membres se sont joints à l’action syndicale.
Le président de l’Association des enseignants du secondaire, Ran Erez, a déclaré dans un communiqué que, plus tard dans la journée, des représentants du syndicat et du ministère des Finances, du ministère de l’Éducation et de la Fédération des autorités locales se réuniraient pour discuter d’une nouvelle convention collective pour les enseignants.
La plupart des écoles resteront fermées, à l’exception des établissements d’enseignement spécialisé et des écoles de Jérusalem, dont la municipalité a choisi de ne pas se joindre à la grève. Les crèches, les garderies privées ainsi que les maternelles sont restées ouvertes.
Dans certains autres endroits, une grève partielle a été déclenchée.
A Kiryat Gat et Mazkeret Batya, il n’y a pas cours dans les lycées. À Petah Tikva, les services municipaux ne sont pas accessibles à la population, mais les écoles fonctionnent comme d’habitude. À Arad, les écoles sont également ouvertes, à l’exception des lycées.
Certaines autorités locales ont prévu de se joindre à la grève, mais prévoient de réduire les cours dans les écoles secondaires. Il s’agit de Karmiel, Beit Shemesh, Kiryat Ata, Kiryat Bialik, Kiryat Shmona, Betar Illit, Modiin Illit, Kiryat Arba, Ramat Gan, Or Yehuda, Ness Tziona et Tirat Carmel. La ville de Bat Yam a prévu de dispenser des cours par télé-enseignement.

Les grévistes espèrent obtenir un soutien dans les négociations en cours avec le ministère des Finances au sujet des salaires, de la rémunération des assistants de classe, du manque de personnel, du transport des élèves et de l’enseignement spécialisé. Dans le cadre de la grève, les services publics au sein des autorités locales participantes ne sont pas assurés le jeudi.
Les professionnels en grève comprennent également le personnel municipal des services d’aide aux étudiants, de l’entretien, de la sécurité, de l’enlèvement des déchets et de l’éducation informelle comme les programmes parascolaires.
Certains de ces services sont cependant assurés par des entrepreneurs privés dans certaines localités et ils ne seront pas en grève, selon les informations de la Douzième chaîne.
Le président de la Fédération des autorités locales, Haim Bibas, a déclaré à la Treizième chaîne, la veille de la grève, que les négociations sur ces questions avaient commencé avec le gouvernement précédent. Il a déclaré que les autorités locales avaient accordé au nouveau gouvernement, qui a prêté serment fin décembre, le temps de se mettre en place mais qu’elles n’attendraient pas plus longtemps.
« Nous participons à un processus de discussions très longues, par lesquelles certaines étapes sont franchies, mais qui n’apportent aucune conclusion », a-t-il déclaré.
Selon Bibas, il manquerait 3 000 assistants pédagogiques et, 7 000 salles de classe supplémentaires étaient nécessaires à travers le pays.
« 100 000 élèves sont scolarisés dans des caravanes », a-t-il ajouté.
Selon Bibas, les autorités locales souhaitent que 300 millions de shekels supplémentaires soient alloués aux services éducatifs.

Le ministère de l’Éducation a annoncé dans un communiqué mercredi que « compte tenu de la grève du gouvernement local demain, des perturbations importantes sont attendues dans les établissements d’enseignement. »
L’Organisation nationale des parents d’élèves a exhorté les parties à négocier une solution rapide.
« Nous appelons le Premier ministre et le ministre des Finances à s’asseoir avec le président des autorités locales et à trouver immédiatement des solutions », a déclaré l’organisation dans un communiqué mercredi.