La Haute Cour a approuvé la démolition des maisons des terroristes de la porte de Jaffa
Les juges ont rejeté l'appel des familles des 2 terroristes et leurs allégations que la pratique est discriminatoire
La Haute Cour de Justice a donné mardi son feu vert à la démolition des maisons des familles de deux terroristes palestiniens qui ont pérpetré en décembre 2015 un attentat meurtrier près de la Vieille Ville de Jérusalem.
Anan Abu Habsah et Issa Assaf, âgés tous deux de 21 ans et venant du camp de réfugiés de Qalandiya en Cisjordanie, avaient poignardé le rabbin Reuben Birmajer près de la porte de Jaffa l’an dernier. Birmajer est décédé plus tard de ses blessures. Un deuxième Israélien, Ofer Ben Ari, 46 ans, a été tué par erreur par des tirs de la police dans le chaos qui a suivi et a plus tard succombé à ses blessures.
Habsah et Assaf ont été abattus par des policières sur place.
Selon la radio publique, les juges à l’audience de mardi ont rejeté un appel interjeté par les familles de Habsah et Assaf, qui ont soutenu que les décès de leurs proches lors de l’attaque était une punition suffisante pour le crime.
La Haute Cour a également rejeté les allégations que la pratique israélienne de démolition de maisons constituait une discrimination entre les terroristes arabes et juifs.
Les juges ont ordonné que l’on procède à la démolition dans les cinq jours, de sorte que les familles, « aient le temps de s’organiser », selon la radio israélienne.
La pratique de démolition des maisons des terroristes de la famille a été critiquée par des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’Homme locales et étrangères, mais les autorités israéliennes défendent la mesure comme un moyen de dissuasion contre des attaques futures.
Les critiques affirment que, en plus d’être une forme de punition collective, les démolitions de maisons risquent de motiver les membres de la famille des terroristes à commettre eux-mêmes des attentats.
La Vieille Ville de Jérusalem a connu de nombreuses attaques au couteau contre des civils israéliens et les forces de sécurité dans la récente flambée de violence, mais la plupart ont eu lieu autour de la porte de Damas, l’entrée principale du quartier musulman de la Vieille Ville.
Depuis la vague de violence maintenant en diminution qui avait éclaté en octobre dernier, 33 Israéliens ont été tués par des attaques au couteau, par coups de feu, et dans des attentats à la voiture-bélier.
Plus de 200 Palestiniens sont également morts pendant la même période, la plupart en menant des attaques ou des tentatives d’attaques contre des civils israéliens et des membres des forces de sécurité, selon Israël.
Les trois derniers mois ont vu une baisse marquée du nombre d’attentats terroristes palestiniens en Israël et en Cisjordanie. Le dernier événement avec plusieurs victimes a eu lieu mercredi dernier lorsque deux Palestiniens armés ont ouvert le feu dans un café de Tel-Aviv, tuant quatre personnes.