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La justice écossaise autorise l’extradition en France du négationniste Vincent Reynouard

Sa dernière condamnation en France (six mois de prison ferme) remonte à janvier 2021, pour une vidéo publiée en 2019 dans laquelle il nie la réalité de la Shoah

Le négationniste français Vincent Reynouard. (Crédit : Capture d'écran  YouTube ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Le négationniste français Vincent Reynouard. (Crédit : Capture d'écran  YouTube ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

La justice écossaise a autorisé jeudi l’extradition du négationniste Vincent Reynouard condamné à de multiples reprises en France et qui avait été arrêté en Écosse en novembre.

Recherché par les autorités françaises, Vincent Reynouard, 54 ans, avait fui en Écosse où il vivait sous une fausse identité, jusqu’à son arrestation dans la région d’Anstruther, un petit port de pêche situé au nord d’Édimbourg.

Sa dernière condamnation en France (six mois de prison ferme) remonte à janvier 2021, pour une vidéo publiée en 2019 dans laquelle il nie la réalité de la Shoah.

La traque de Vincent Reynouard, pilotée par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), avait commencé en août 2020 quand un tag « Reynouard a raison » avait été retrouvé sur le mémorial d’Oradour-sur-Glane, en France, un village dont la population avait été massacrée par la division SS Das Reich le 10 juin 1944.

Dans plusieurs vidéos diffusées sur internet, Vincent Reynouard, qui s’oppose à son extradition, avait remis en cause ce massacre.

Ces vidéos sont « au-delà de ce qui est tolérable dans notre société », a estimé jeudi le « sheriff » Christopher Dickson dans sa décision écrite.

Estimant que les faits qui lui sont reprochés en France constituent également des crimes au regard de la loi écossaise « rien ne s’oppose à son extradition », qui est « compatible » avec la loi de 1998 sur les droits humains, transférant dans la loi britannique la Convention européenne des droits de l’homme.

« Dans ces circonstances, j’ordonne que (Vincent Reynouard) soit extradé en France », a-t-il conclu.

Si la loi britannique ne prévoit pas d’incrimination pour négationnisme, le juge a estimé que les faits reprochés à Vincent Reynouard à savoir la « banalisation publique d’un crime de guerre » et la « contestation publique de l’existence de crimes contre l’humanité commis pendant la Seconde Guerre mondiale », tombaient sous le coup de la loi sur les communications (Communications Act).

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