La justice espagnole classe une affaire visant le milliardaire russo-israélien Mikhaïl Fridman
"Il n'existe pas d'indices solides des délits" dont il était accusé dans l'affaire du rachat du groupe espagnol de technologie Zed, a affirmé l'Audience nationale
La justice espagnole a définitivement classé mardi l’enquête pour corruption visant l’oligarque russe Mikhaïl Fridman dans le cadre de son rachat à bas prix d’une entreprise espagnole de technologie après sa faillite, arguant de l’absence de preuves à son encontre.
« Il n’existe pas d’indices solides des délits » dont il était accusé dans l’affaire du rachat du groupe espagnol de technologie Zed, a affirmé dans un communiqué l’Audience nationale, haute juridiction chargée des dossiers sensibles.
De plus, « une bonne partie des enrichissements illicites qui lui sont attribués auraient été commis à l’étranger », rendant les tribunaux espagnols incompétents, ajoute le communiqué.
L’homme d’affaires russo-israélien de 59 ans, à la tête d’un empire économique, faisait l’objet d’une enquête pour avoir, selon l’accusation, manœuvré en secret afin d’asphyxier économiquement le groupe Zed dans l’espoir de le racheter à bas prix.
Il avait déjà bénéficié d’un non-lieu fin 2020 de la part de l’Audience nationale, mais le parquet avait fait appel et le dossier avait été rouvert l’année suivante.
Egalement visé par une enquête sur les conditions du rachat du groupe de supermarchés Día dans des circonstances similaires, M. Fridman avait déjà bénéficié d’un non-lieu en janvier 2021.
Il a bâti sa fortune après la chute de l’URSS, son empire allant des hydrocarbures à la banque, en passant par les télécoms et la distribution.
Les actifs de ce milliardaire, visé par des sanctions européennes et britanniques, ont été gelés au début de la guerre en Ukraine, bien qu’il ait affirmé n’avoir aucun lien avec le régime de Vladimir Poutine.