Israël en guerre - Jour 349

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La Ligue arabe appelle à un cessez-le-feu à Gaza et à l’arrêt des « déplacements forcés »

Le sommet, réuni à Bahreïn, a appelé au déploiement d"une force de maintien de la paix de l'ONU dans les territoires palestiniens jusqu'à la mise en place d"un Etat palestinien

Le roi de Bahreïn Hamad bin Isa al-Khalifa (au centre) avec les dirigeants arabes avant le 33e sommet de la Ligue arabe, à Manama, le 16 mai 2024. (Crédit : Bahrain News Agency/AFP)
Le roi de Bahreïn Hamad bin Isa al-Khalifa (au centre) avec les dirigeants arabes avant le 33e sommet de la Ligue arabe, à Manama, le 16 mai 2024. (Crédit : Bahrain News Agency/AFP)

Le roi du Bahreïn a appelé jeudi à une « conférence internationale pour la paix » au Proche-Orient devant les dirigeants arabes réunis dans le pays du Golfe pour un sommet dominé par la guerre entre Israël et le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.

Le royaume appelle à « une conférence internationale pour la paix » au Proche-Orient, ainsi qu’à « soutenir la pleine reconnaissance de l’Etat de Palestine et son adhésion aux Nations unies », a déclaré Hamad ben Issa Al Khalifa à l’ouverture du 33e sommet de la Ligue arabe à Manama.

Les dirigeants arabes ont aussi appelé jeudi à un cessez-le-feu « immédiat » dans la bande de Gaza et à la fin « du déplacement forcé » des Palestiniens.

Ils ont dit souhaiter le déploiement de Casques bleus dans les « territoires palestiniens occupés » par Israël jusqu’à la mise en oeuvre de la solution de deux Etats, israélien et palestinien, pour régler le conflit vieux de plusieurs décennies.

Mais un tel déploiement nécessiterait un consensus international et l’acceptation d’Israël, ce qui semble, selon les experts, être très difficile voire impossible.

Les Etats-Unis ont estimé qu’une force de l’ONU pourrait compromettre les efforts d’Israël de vaincre le Hamas, sans toutefois s’y opposer.

« Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, l’arrêt de toutes les tentatives de déplacement forcé, la fin de toutes les formes de siège et un accès total et durable » de la population « à l’aide humanitaire », ont déclaré les dirigeants arabes.

Le sommet arabe a coïncidé avec l’annonce par Israël de son intention d’ « intensifier » ses opérations au sol à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a lui pointé du doigt la responsabilité du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu’il a accusé d’avoir donné prétexte à la guerre en attaquant Israël le 7 octobre.

« L’opération militaire menée unilatéralement par le Hamas ce jour-là (…) a donné à Israël davantage de prétextes et de justifications pour attaquer Gaza, tuant, détruisant et déplaçant des centaines de milliers de personnes », a-t-il déclaré.

Depuis de graves affrontements fratricides en 2007 qui ont permis au Hamas de chasser l’AP de Gaza, le leadership palestinien est divisé entre l’Autorité palestinienne, menée par le Fatah, qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie, et le Hamas.

Israël a toujours cherché à conforter cette situation pour empêcher la création d’un Etat palestinien, a affirmé Abbas. Mais « le refus du Hamas de mettre fin à la division (…) a servi ce plan israélien ».

Le Hamas, qui a dit « regretter » les propos d’Abbas, a de son côté appelé dans un communiqué « les Etats arabes frères à prendre les mesures nécessaires pour contraindre l’occupation (Israël, ndlr) à mettre fin à son agression et à retirer des troupes de l’ensemble de la bande de Gaza, y compris de Rafah ».

Invité au sommet, le secrétaire générale de l’ONU, Antonio Guterres, a estimé que la guerre qui fait rage dans la bande de Gaza depuis plus de sept mois était « une plaie ouverte qui menace d’infecter toute la région », en réitérant son appel à la « libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages » et un « cessez-le-feu humanitaire immédiat ».

« Toute offensive sur Rafah est inacceptable », a-t-il ajouté alors qu’Israël menace de lancer une offensive d’envergure sur cette ville du sud de la bande de Gaza où s’entassent des centaines de milliers de déplacés.

Les chefs d’Etat et de gouvernements de la région s’étaient déjà réunis en novembre à Ryad, en Arabie saoudite, lors d’un sommet d’urgence organisé conjointement avec l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

Ils avaient alors condamné l’offensive d’Israël, tout en refusant d’énoncer des mesures économiques et politiques punitives à son encontre, malgré la colère populaire dans un monde arabe et musulman largement acquis à la cause palestinienne.

Une frappe aérienne israélienne touchant un bâtiment, à Jabaliya, dans le nord de Gaza, le 14 mai 2024. (Crédit : Emanuel Fabian/Times of Israel)

Depuis le sommet arabe de novembre, le bilan des morts dans le territoire palestinien est passé d’environ 11 000 à plus de plus de 35 000 morts. Toutefois, les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.

Changement de « ton »

La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 252 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza.

Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

A ce jour, 128 personnes restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l’armée.

Outre la question palestinienne, les dirigeants arabes devraient se pencher sur les autres conflits dans la région, au Soudan, en Libye, au Yémen et en Syrie, dont le président Bachar al-Assad sera présent après avoir été longtemps boycotté par le royaume de Bahreïn.

Les attaques des Houthis du Yémen contre les navires en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden devraient également figurer au menu des discussions, indique le journaliste et analyste bahreïni, Mahmeed al-Mahmeed.

Le pays hôte est membre de la coalition maritime mise en place par les Etats-Unis pour contrer les attaques de ces pro-Iran.

« Ces voies maritimes vitales ne sont pas seulement importantes pour les pays de la région, mais aussi pour l’économie mondiale », souligne-t-il.

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