La police interrompt des reportages étrangers sur les sites d’impact des missiles
Des patrouilles ont été envoyées pour prendre des mesures "contre les agences de presse utilisées par Al Jazeera pour diffuser des contenus non autorisés et illégaux"

La police a interrompu jeudi matin la diffusion des reportages de plusieurs agences de presse étrangères depuis les sites touchés par les missiles iraniens.
Selon la police, les images filmées par ces agences, qui révélaient selon elle des « emplacements précis », auraient été utilisées par la chaîne Al Jazeera, interdite en Israël depuis l’été dernier.
Un porte-parole de la police a déclaré que des patrouilles avaient été envoyées pour prendre des mesures « contre les agences de presse utilisées par Al Jazeera pour diffuser des contenus non autorisés et illégaux ».
Dans les images de l’intervention policière diffusées par le ministère de la Sécurité nationale, on voit un officier ordonner à un caméraman de lui remettre son équipement d’enregistrement.
Le caméraman résiste et on l’entend lui dire en hébreu : « Ils vous voient sur CNN, ils vous voient sur la BBC, ils vous voient partout dans le monde, alors calmez-vous un instant. » Le caméraman demande alors à l’officier de parler au porte-parole de la police et ajoute qu’il n’y peut rien si d’autres chaînes reprennent son reportage.
La décision a été prise « conformément à la politique du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et sous la directive du chef de la police Daniel Levy », a déclaré un porte-parole de la police.
Plus tôt cette semaine, la police avait fait une descente dans les bureaux d’équipes de télévision étrangères après qu’elles ont diffusé des images de tirs de missiles dans la région de Haïfa, où des salves avaient visé des installations sensibles.
Ben Gvir s’est engagé à sévir contre les médias étrangers qui diffusent les lieux d’impact de missiles.
« Les émissions qui montrent exactement où les missiles tombent sur l’État d’Israël constituent un danger pour la sécurité de l’État », avait-il déclaré mardi depuis un site d’impact de missiles à Petah Tikva.
« Je m’attends à ce que toute personne qui agit ainsi soit traitée comme quelqu’un qui porte atteinte à la sécurité de l’État. »
Les autorités israéliennes tentent de limiter les informations sur les lieux d’impact, car elles estiment que celles-ci pourraient être utilisées par l’Iran pour améliorer la précision de ses tirs de missiles.