La sergente Rose Lubin, 21 ans, avait immigré pour rejoindre les rangs de Tsahal
Après avoir repoussé des terroristes au kibboutz Saad le 7 octobre, cette membre de la police des frontières a été tuée dans une attaque au couteau, à Jérusalem, le 6 novembre 2023
La sergente-chef Rose Lubin, 21 ans, membre de la police des frontières dans le commissariat de la Vieille Ville de Jérusalem, a été tué dans une attaque à l’arme blanche dans la capitale le 6 novembre.
Originaire d’Atlanta, en Géorgie, Rose Lubin s’était rendue seule en Israël pour rejoindre dans les rangs de Tsahal et avait été enrôlée dans la police des frontières. Elle séjournait souvent dans sa « famille adoptive » du kibboutz Saad, près de la bande de Gaza, et s’y trouvait le jour de Simhat Torah, lorsque le groupe terroriste palestinien du Hamas a poursuivi son assaut meurtrier sur le sud d’Israël.
Lors des funérailles de Rose, une habitante du kibboutz Saad a rappelé que celle-ci avait pris son arme et s’était engagée dans la bataille contre les terroristes du Hamas qui tentaient de pénétrer dans le kibboutz.
« Je lui avais demandé de mettre son uniforme pour qu’elle puisse être identifiée comme faisant partie de l’équipe », a-t-il déclaré, ajoutant qu’elle s’était battue tout au long de la journée jusqu’à ce qu’elle soit rappelée à Jérusalem et à ses fonctions au sein de la police des frontières. Les terroristes ont été empêchés de pénétrer dans le kibboutz.
Rose laisse dans le deuil ses parents, Robin et David, ses frères Alec, Joseph et Isaac, sa sœur Lily, ainsi que ses grands-parents et beaux-grands-parents. Lors de ses funérailles, les intervenants ont parlé de Rose comme une merveilleuse grande sœur pour ses jeunes frères et sœurs, une âme colorée et sage qui était une végétalienne convaincue, une lutteuse acharnée, une joyeuse pom-pom girl au lycée de Dunwoody et une éternelle sioniste.
« Rose était la personne la plus ouverte d’esprit que je connaisse », a déclaré son frère Alex, décrivant une jeune femme qui se teignait toujours les cheveux de différentes couleurs comme une « extension de ce qu’elle était ».
Alex était souvent le partenaire de Rose lors des entraînements de lutte. C’était une « dure à cuire, petite, trapue et musclée » qui est passée de la lutte aux pom-pom girls au lycée et qui a ensuite trouvé sa place dans la police des frontières israélienne. Il a parlé de la pêche au poisson-chat dans la rivière Kentucky, des lucioles et de l’amour de sa sœur pour les chevaux.
Robin Lubin, a remercié Dieu de l’avoir choisie pour être la mère de Rose. Elle a lu un extrait du discours de la bat mitzvah de Rose, dans lequel sa fille déclarait vouloir « créer une histoire de vie époustouflante ».
« Il y aura un moment où je n’existerai plus dans ce monde », avait-elle déclaré. « Que dois-je donc faire ? Je ferai quelque chose de grand pour le monde, je n’attendrai pas que le monde fasse quelque chose de grand pour moi. »
Tamar James, la « mère adoptive » de Rose, originaire du kibboutz Saad, a déclaré qu’elle portait un tee-shirt rose vif en l’honneur de Rose. « Tu étais si colorée et pleine de vie, comme un aimant pour les gens », a déclaré James. « Tu as rejoint notre famille et nos enfants te voyaient comme la grande sœur. »
Le père de Rose, David Lubin, a parlé des premiers voyages de sa fille en Israël, de sa famille juive engagée à Atlanta et de sa décision, à un jeune âge, de partir en Israël et de s’engager dans l’armée.
Sa fille était une personne qui « s’appropriait les tendances de la mode », ne portant jamais de chaussettes assorties, et dont les cheveux « ont été de toutes les longueurs, toutes les coupes, y compris rasée », a-t-il raconté.
Il se souvient de la détermination de Rose à réaliser son rêve de partir en Israël et de s’engager dans l’armée, et ce dès son plus jeune âge.
« Elle disait aux enfants dans la cour de récréation qu’ils pouvaient être amis maintenant, mais qu’elle rejoindrait Tsahal à 18 ans. »