La Suède plaide pour des sanctions de l’UE contre « certains ministres israéliens »
"La Suède est l'amie d'Israël, mais [...] nous devons désormais encore hausser le ton", a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Maria Malmer Stenergard

La Suède plaide pour des sanctions européennes contre « certains ministres israéliens », faute d’amélioration de la situation des civils à Gaza, a indiqué mardi à l’AFP la ministre des Affaires étrangères, Maria Malmer Stenergard.
« La Suède est amie d’Israël, mais […] nous devons désormais encore hausser le ton. Nous allons plaider en faveur de sanctions européennes contre certains ministres israéliens » qui « soutiennent une politique de colonisation illégale et s’opposent activement à une future solution à deux États », a-t-elle écrit dans un message à l’AFP.
La liste des personnes visées doit être discutée au sein de l’Union européenne, selon elle.
Les ministres des Affaires étrangères des 27 sont réunis mardi à Bruxelles.
« Nous considérons avec une très grande gravité la manière dont le gouvernement israélien continue d’aggraver la situation, tant par ses déclarations que par ses actions », a souligné Stenergard dans son message.
« Depuis longtemps, dans toutes nos relations avec le gouvernement israélien, nous avons exigé un meilleur accès humanitaire et avons été très critiques du fait qu’il ne l’ait pas garanti », a-t-elle ajouté.
Lundi, Stenergard avait déjà condamné le projet d’Israël visant à « prendre le contrôle » de l’ensemble de la bande de Gaza, dénonçant « une annexion contraire au droit international ».
La ministre a également exhorté Israël à autoriser la reprise de l’aide humanitaire. Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est alarmé lundi du risque de famine qui augmente dans la bande de Gaza où, a-t-il dit, « deux millions de personnes sont affamées ».
L’ONU a indiqué mardi avoir été autorisée à faire entrer « environ 100 » camions d’aide dans l’enclave.
La Suède reconnaît « l’État palestinien » depuis 2014.
La Défense civile de la bande de Gaza dirigée par le groupe terroriste palestinien du Hamas a fait état mardi de 44 morts dans de nouveaux bombardements israéliens.
Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ne font pas de distinction entre civils et terroristes.