La Syrie accuse Israël d’avoir tiré des missiles sur une ville frontalière
Les médias syriens ont dit que certains projectiles ont été interceptés ; il n'y aurait pas eu de blessés et Israël n'a pas réagi à ces accusations
Des médias syriens ont annoncé mercredi à l’aube qu’Israël avait tiré plusieurs missiles vers la ville de Tall al-Harra, de l’autre côté de la frontière du plateau du Golan et ont affirmé que les défenses aériennes ont intercepté plusieurs projectiles.
La défense antiaérienne du pouvoir syrien a été activée mercredi avant l’aube face à une « agression israélienne » et a abattu « un certain nombre de missiles » visant le sud de la Syrie, a annoncé l’agence officielle Sana.
L’attaque est survenue aux environ de deux heures du matin (23H00 GMT) contre le secteur de Tall al-Hara, dans la province de Deraa, située non loin du plateau du Golan, a précisé la Sana. « Les dommages se limitent à des dégâts matériels, il n’y a pas de pertes humaines », précise l’agence.
« Les batteries de la défense antiaérienne de l’armée syrienne ont confronté une agression israélienne menée avec des missiles sur Tall al-Hara, dans la région sud, et un certain nombre (de missiles) ont été abattus », souligne Sana.
Il n’y a pas eu d’informations immédiates sur d’éventuels blessés et aucune réaction d’Israël sur ces allégations.
L’agence accuse aussi Israël d’avoir mené « une guerre électronique » et d’avoir ainsi « brouillé des radars » de la Syrie.
Si Israël a bien mené des centaines de frappes en Syrie, elles visent habituellement des bases liées à l’Iran. A de rares occasions, Israël a ciblé des villages et des villes sur la frontière du plateau du Golan, où il a ensuite été établi que l’Iran et le Hezbollah s’efforçaient d’implanter des cellules dans la zone.
Samedi, deux roquettes ont été tirées depuis la Syrie vers le Mont Hermon d’Israël sur le pPlateau du Golan. Il n’y a pas eu de blessé ni de dégâts.
Les tirs sont intervenus moins d’une semaine après des affrontements de petite ampleur entre Israël et la Syrie.
Au début de la guerre civile syrienne, l’armée israélienne a établi un certain nombre de « lignes rouges » qui, s’il étaient franchies, conduiraient à des frappes de riposte, y compris toute attaque – intentionnelle ou non – contre Israël.
Ces « lignes rouges » incluaient aussi des efforts iraniens pour établir une présence militaire permanente en Syrie et des tentatives de transférer des armes de pointe au groupe terroriste du Hezbollah basé au Liban.
Au cours des récentes années, Israël a reconnu avoir mené des centaines de frappes aériennes en Syrie en réponse à des violations de ces « lignes rouges ».