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La Tunisie ouvre une enquête sur le viol de 41 enfants par un Français

Le criminel a été condamné à 16 ans de réclusion criminelle par le tribunal de Versailles, en France

Drapeau de la Tunisie (Crédit : Wikimedia commons)
Drapeau de la Tunisie (Crédit : Wikimedia commons)

Le gouvernement tunisien a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête après la condamnation d’un Français à 16 ans de réclusion criminelle par la justice de son pays pour des agressions sexuelles sur 66 garçons dont 41 Tunisiens.

« Après suivi et examen de la commission rogatoire internationale relative à l’affaire du Français ayant agressé sexuellement des enfants tunisiens, et après s’être assuré que les faits avaient eu lieu en Tunisie (…), le ministre de la Justice (Omar Mansour) a autorisé le procureur général du tribunal de Sousse (centre) à ouvrir une enquête », a indiqué le ministère de la Justice sur sa page officielle Facebook.

M. Mansour « a insisté sur la nécessité d’accélérer le travail de la commission rogatoire pour lever toutes les zones d’ombre et parvenir à la vérité », est-il précisé.

Thierry Darantière, 52 ans, a été condamné le 22 juin à 16 ans de réclusion criminelle devant les assises de Versailles pour avoir violé 66 garçons au Sri Lanka, en Tunisie et en Egypte.

Selon son avocat, il ne devait pas faire appel.

Ancien directeur d’une maison de retraite catholique, Thierry Darantière avait reconnu les faits devant la justice française, sans pouvoir évaluer le nombre de ses victimes ni exclure qu’elles puissent être plus nombreuses. Il avait été repéré par le FBI sur internet en 2011.

Dans les disques durs saisis chez lui, les enquêteurs ont retrouvé des milliers de photographies et des centaines de vidéos le mettant en scène avec des mineurs, lors de voyages en Tunisie, en Egypte et au Sri Lanka, où il s’était rendu à de nombreuses reprises après le tsunami de 2004 pour le compte de deux associations humanitaires.

Au total, sur dix ans, 41 victimes de 6 à 17 ans ont été recensées en Tunisie, 19 au Sri Lanka, six en Egypte. Seul le Sri Lanka avait jusque-là coopéré avec la justice française, permettant de mettre un nom sur le visage de neuf enfants.

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