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L’administration Biden pousse l’AP à revoir sa politique d’aide aux terroristes

Un responsable du département d'État déclare que les États-Unis respectent la loi Taylor Force ; un responsable palestinien répond que Ramallah étudie des alternatives

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le secrétaire d'État Antony Blinken, à gauche, s'entretient avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le 25 mai 2021, dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie. (Crédit: Alex Brandon/Pool/AFP)
Le secrétaire d'État Antony Blinken, à gauche, s'entretient avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le 25 mai 2021, dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie. (Crédit: Alex Brandon/Pool/AFP)

NEW YORK – L’administration Biden s’est engagée à pousser l’Autorité palestinienne à réformer sa politique d’aide sociale qui comprend des paiements aux prisonniers de sécurité et aux familles des Palestiniens tués après avoir commis des attaques terroristes, a déclaré un haut fonctionnaire du département d’État au Times of Israel.

« Il ne devrait y avoir aucun doute à ce sujet. C’est une priorité de longue date des administrations précédentes et cela reste une priorité américaine de premier ordre », a déclaré mardi le haut fonctionnaire, s’exprimant sous couvert d’anonymat et insistant sur le fait que les réformes que l’administration encourage seront conformes aux lois américaines existantes.

La loi Taylor Force adoptée par le Congrès en 2018 a suspendu l’aide américaine à l’AP tant qu’elle continuait à appliquer la politique d’aide sociale existante, qui accorde des allocations aux prisonniers en fonction de la durée de leur peine.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a fait part de ses objections concernant ces paiements lors de sa rencontre avec le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah le mois dernier. M. Abbas a assuré au haut diplomate que Ramallah travaillait à la réforme de cette politique, a déclaré un responsable palestinien au Times of Israel.

La source a déclaré que les responsables de l’Autorité palestinienne avaient tenu des discussions périodiques sur la question avec leurs homologues américains, et Ramallah a fait appel aux services d’un cabinet d’avocats basé à Washington pour consulter sur la mise en conformité de sa politique avec la législation américaine.

Bien que plusieurs propositions aient été explorées jusqu’à présent, il reste indéterminé si l’Autorité palestinienne ira de l’avant avec les réformes et si elles seront conformes à la loi Taylor Force, selon le responsable palestinien.

Le vice-président américain de l’époque, Joseph Biden (à gauche), en compagnie du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avant leur rencontre dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 10 mars 2010. (Crédit : AP/Tara Todras-Whitehill/File)

La modification sous-jacente de la politique poursuivie fonderait les allocations sur les besoins financiers des prisonniers plutôt que sur la durée de leur peine, a confirmé le responsable palestinien.

Des responsables palestiniens ont déclaré au Times of Israel en décembre que Ramallah cherchait à obtenir en retour que l’administration Biden s’engage à déclarer l’inconstitutionnalité de la législation adoptée par le Congrès en 1987, qui classe l’Organisation de libération de la Palestine et ses affiliés parmi les groupes terroristes. Cet engagement permettrait aux responsables palestiniens d’opérer plus librement aux États-Unis.

Le haut fonctionnaire du département d’État a déclaré mardi que l’administration Biden « suivait de près les exigences de la loi Taylor Force et d’autres lois similaires. En accordant des aides à la Cisjordanie et à Gaza, l’administration Biden-Harris a clairement indiqué qu’elle respecterait à la lettre la loi Taylor Force et toutes les exigences applicables en vertu du droit américain. Ne laissez personne vous dire le contraire ».

Ces commentaires semblaient être une attaque contre les Républicains du Congrès qui, ces dernières semaines, ont cherché à bloquer l’aide humanitaire américaine aux Palestiniens, affirmant qu’elle enfreindrait la loi Taylor Force.

Aucun des 235 millions de dollars d’aide annoncés par l’administration Biden au cours des derniers mois n’est destiné à l’Autorité palestinienne ou au Hamas à Gaza. Elle sera plutôt destinée à divers programmes de l’USAID ainsi que vers l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

Insistant sur les 38 millions de dollars d’aide à Gaza qui ont été annoncés à la suite de la guerre du mois dernier, le haut fonctionnaire du département d’État a déclaré : « Cette aide essentielle permettra aux organisations humanitaires de fournir des abris d’urgence, de la nourriture, des articles de secours et des soins de santé, ainsi qu’un soutien dans le domaine psychosocial et celui de santé mentale pour ceux qui ont subi des traumatismes. »

Une élève palestinienne passe devant l’aide humanitaire de l’Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA) et de l’USAID, le 6 juin 2010, dans le camp de réfugiés de Shatie, dans la ville de Gaza. (Crédit : AP/Lefteris Pitarakis, File)

« L’administration fournit de l’aide d’une manière conforme à la loi américaine et ne dirige pas l’aide vers le Hamas. Comme nous le faisons dans le monde entier, l’administration fournira de l’aide en Cisjordanie et à Gaza par l’intermédiaire de partenaires indépendants expérimentés et de confiance sur le terrain, qui la distribuent directement aux personnes dans le besoin », a ajouté le responsable.

Les annonces d’aide constituent un revirement par rapport à la politique de l’administration Trump, qui a effectivement mis fin à toute assistance financière aux Palestiniens en raison du refus de Ramallah de s’engager dans son plan de paix.

Le responsable du département d’État a fait écho aux commentaires formulés par l’administration Biden depuis janvier, affirmant que « les Israéliens comme les Palestiniens méritent des mesures égales de liberté, de sécurité, de prospérité et de dignité, ce qui est important en soi et comme moyen de faire progresser les perspectives d’une solution à deux États ».

Bien que le fonctionnaire ne soit pas allé jusqu’à mettre en garde contre d’éventuelles conséquences, il a averti les deux parties contre « des mesures unilatérales qui exacerberaient les tensions et saperaient les efforts visant à faire progresser une solution négociée à deux États ».

Le fonctionnaire a ajouté que cela inclut la construction d’implantations israéliennes. Plus d’une douzaine de projets en Cisjordanie ont été avancés par le ministère de la défense mardi, au mépris de la position de M. Biden.

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