L’Algérie va fournir du carburant au Liban pour éviter une coupure d’électricité
Un ministre libanais s'était précédemment montré rassurant en cas d’une attaque israélienne de grande envergure, assurant que le pays dispose d'assez de carburant pour 4 semaines
L’Algérie va instamment commencer à fournir au Liban du combustible pour ses centrales électriques, a annoncé ce dimanche la radio publique algérienne dans un communiqué, après que la compagnie d’électricité libanaise a déclaré la veille que ses réserves étaient épuisées.
Cette annonce est survenue peu après que le ministre libanais de l’Environnement et chef de la commission nationale des situations d’urgence, a déclaré que le pays disposait de reserves de carburant suffisantes pour quatre semaines.
Le Liban n’a pas eu d’électricité 24 heures sur 24 depuis les années 1990 et les transferts de fonds à la compagnie nationale d’électricité, Electricité du Liban (EDL), pour couvrir les pertes chroniques, ont contribué à hauteur de dizaines de milliards de dollars à l’énorme dette publique du pays.
Samedi, EDL a annoncé une coupure totale de l’électricité dans tout le pays, y compris dans des installations critiques telles que l’aéroport.
Elle a précisé que les approvisionnements en électricité reprendraient progressivement dès que de nouveaux approvisionnements en carburant seraient assurés, soit par le biais d’un accord d’échange avec l’Irak, soit par d’autres sources.
Le communiqué de la radio publique algérienne n’a fourni aucun détails.
Depuis le 8 octobre, le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Le Hezbollah a signalé que 412 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 71 éléments d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-six civils du côté israélien, ainsi que celle de vingt-deux soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Israël a averti qu’il ne pouvait plus tolérer la présence du Hezbollah le long de sa frontière à la suite du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre et que si une solution diplomatique n’était pas trouvée aux attaques transfrontalières en cours, il se tournerait vers l’action militaire pour repousser le Hezbollah vers le nord.