L’armée démolit la maison d’un complice d’un attentat de Jérusalem
Les soldats ont essuyé des tirs pendant la destruction du domicile d’un Palestinien accusé d’avoir fourni les armes utilisées pour tuer une garde-frontière
Des soldats israéliens sont descendus tôt lundi matin à Qabatiya, en Cisjordanie, près de Jénine, et ont détruit la maison d’un Palestinien accusé de complicité dans une attaque qui a tué une garde-frontière à Jérusalem, a annoncé l’armée.
Bala Abu Zeid avait fourni les armes utilisées par les Palestiniens qui avaient tué la policière israélienne Hadar Cohen, 19 ans, porte de Damas, et avaient blessé deux autres policiers israéliens en février. Abu Zeid les avait aussi conduits sur les lieux de l’attaque, selon les documents de la Cour.
Les trois attaquants étaient armés de fusils, de couteaux et de deux bombes artisanales. Ils ont été tués sur place par la police, et les maisons de leurs familles ont été détruites en avril.
Pendant l’opération militaire israélienne, qui a eu lieu avant l’aube, des Palestiniens ont déclenché une émeute et attaqué les soldats avec des armes et des explosifs. Les troupes ont tiré sur trois hommes armés, a annoncé l’armée dans un communiqué, sans préciser la nature des blessures des trois hommes. Selon des responsables palestiniens, il y a eu six blessés dans les rangs des Palestiniens, dont deux par balles et quatre par balles en caoutchouc. Il n’y aurait pas eu de blessés parmi les soldats israéliens.
L’appartement, qui était situé au deuxième et dernier étage d’un immeuble, a été détruit, mais la structure principale est restée intacte.

En début de mois, la Haute cour de justice avait rejeté l’appel du père d’Abu Zeid pour empêcher la démolition de sa maison du village de Cisjordanie de Qabatiya, où vivait le complice avec ses parents et ses frères et sœurs, dont deux mineurs.
Dans leur décision, les juges ont écrit qu’Abu Zeid avait joué un « rôle très important » dans l’attaque.
Dans son témoignage, Abu Zeid avait avoué avoir aidé les attaquants mais déclaré qu’il avait refusé de les rejoindre pour l’attaque. « J’ai refusé et leur ai dit que je voulais rester vivant et tuer des juifs ».
Cohen, garde-frontière originaire d’Or Yehuda, est morte quelques heures après avoir été blessée par balle à la tête et au couteau dans le cou. Deux autres policières avaient été blessées dans l’attaque.

Cohen faisait partie d’une équipe de trois personnes qui avait repéré trois Palestiniens se comportant de manière suspecte, et avait demandé leurs papiers. Alors qu’un des attaquants avait sorti sa carte d’identité, les outres avaient ouvert le feu et sorti des couteaux pour attaquer les policières.
Selon la police, Cohen avait réussi à tirer en réponse avant d’être blessée mortellement, malgré avoir été surprise par les attaquants.
Israël a fréquemment démoli les maisons des familles des terroristes, mais rarement celles de leurs complices. Les groupes de défense des droits de l’homme ont affirmé que la mesure était illégale, mais Israël a déclaré qu’elle crée un effet dissuasif contre de futures attaques.
D’autre part, pendant la nuit de dimanche, les forces de sécurité ont saisi un pistolet et des munitions à Hébron, en Cisjordanie.
L’AFP a contribué à cet article.