L’armée suspend le bénévolat des soldats auprès des enfants migrants
L’armée examine la question après une plainte des habitants ; le président Rivlin soutient les soldats

L’armée israélienne a interdit aux soldats de faire du bénévolat au sein d’une association qui aide les migrants africains à Tal Aviv, a annoncé la Dixième chaîne. Des habitants s’étaient plaints que des militaires soutiennent une association d’extrême-gauche.
Un certain nombre de soldats servant au sein des renseignements militaires ont récemment été bénévoles pour l’association Elifelet, qui aide les enfants d’immigrés dans le sud de Tel Aviv.
Le président Reuven Rivlin a soutenu mardi les soldats israéliens qui faisaient du bénévolat pour l’association.
« Ce n’est pas un pêché pour des soldats de tendre la main à ceux qui sont impuissants », a déclaré Rivlin.

Les habitants se sont plaints depuis longtemps de l’afflux d’immigrants illégaux frappés par la pauvreté dans leur quartier, exprimant leur colère contre les actions des soldats, et déclarant qu’ils travaillaient efficacement pour une association de « gauche radicale » et soutenaient l’immigration illégale.
Rivlin a cependant déclaré pendant une cérémonie organisée à la résidentielle présidentielle de Jérusalem pour le serment des nouveaux juges, que « ce n’est pas un pêché […] pour les soldats israéliens de tendre le main à ceux qui sont impuissants, comme les enfants de réfugiés dont les parents ont pu contrevenir à la loi israélienne en entrant illégalement, pour différentes raisons. » Il a ajouté que « les enfants ne sont pas responsables. »
L’armée a par la suite suspendu le bénévolat avec cette association pendant qu’elle étudie le sujet. Aucune décision finale n’a été prise.
Elifelet est une association à but non lucratif qui dit aider des centaines d’enfants de familles migrantes qui souffrent de « différents niveaux de faim et de détresse physique en raison de la pauvreté ». Elle a pour objectif de fournir des soins et de la nourriture à ces enfants. Elle affirme également protéger les enfants migrants de la « persécution raciale ».