« L’assassinat » de Saleh al-Arouri au Liban « ne restera pas impuni », menace le Hezbollah
Le numéro deux du Hamas a été tué dans une frappe attribuée à Israël en banlieue de Beyrouth, "un sérieux développement dans la guerre entre l'ennemi et l'axe de la résistance", selon le groupe terroriste
Le groupe terroriste libanais pro-iranien du Hezbollah a affirmé mardi soir que « l’assassinat » par Israël, dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, du numéro deux du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas « ne resterait pas impuni ».
« Le crime que constitue l’assassinat de Saleh al-Arouri au cœur de la banlieue sud de Beyrouth est une grave agression contre le Liban, son peuple, sa sécurité et sa souveraineté et un sérieux développement dans la guerre entre l’ennemi et l’axe de la résistance », a menacé dans un communiqué le Hezbollah.
Le numéro deux du Hamas a été tué dans une frappe attribuée à Israël sur la banlieue de Beyrouth mardi soir. C’est la première fois depuis le début de la guerre à Gaza il y a près de trois mois que les abords de la capitale libanaise sont visés.
« Ce crime ne restera pas sans riposte ou impuni », a ajouté le groupe terroriste libanais dont le secrétaire général Hassan Nasrallah doit prononcer un discours très attendu mercredi soir.
« Dieu tout-puissant a conclu la carrière de ce grand dirigeant avec les plus hautes médailles d’honneur et de dignité, et il a obtenu le martyre qu’il avait longtemps cherché et désiré », a déclaré le Hezbollah à propos d’Arouri.
La frontière israélo-libanaise est le théâtre d’échanges de tirs, principalement entre l’armée israélienne et le Hezbollah, depuis le déclenchement le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, faisant craindre une extension du conflit.
Depuis le début des violences transfrontalières, plus de 160 personnes ont été tuées au Liban, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais aussi plus de 20 civils parmi lesquels trois journalistes, selon un décompte de l’AFP.
« L’axe de la résistance » regroupe l’ensemble des groupes pro-iraniens dans la région.
Depuis le début de la guerre à Gaza – qui a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes et pris près de 240 otages – ces formations visent les bases américaines en Syrie et en Irak, alors que les Houthis du Yémen multiplient les attaques en mer Rouge contre des navires.