Israël en guerre - Jour 469

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L’avocat de l’Anglaise qui a accusé des Israéliens de viol à Chypre se désiste

La juge ordonne que la jeune femme, qui a accusé la police de l'avoir forcée à faire des aveux, reste en détention jusqu'à sa prochaine comparution

Des officiers de police escortent une jeune femme britannique de 19 ans, (au centre), au tribunal de Famagusta dans la ville de Paralimni, à Chypre, lundi 29 juillet 2019. (AP/Petros Karadjias)
Des officiers de police escortent une jeune femme britannique de 19 ans, (au centre), au tribunal de Famagusta dans la ville de Paralimni, à Chypre, lundi 29 juillet 2019. (AP/Petros Karadjias)

L’avocat représentant une Britannique de 19 ans qui fait face à une accusation de nuisance publique pour avoir accusé à tort 12 Israéliens de viol s’est retiré de l’affaire mercredi en raison d’un « grave désaccord » avec sa cliente.

La juge Tonia Antoniou a approuvé la demande de démission de l’avocat Andreas Pittadjis et a ajourné l’affaire jusqu’au 19 août pour donner à la jeune femme le temps de trouver un nouvel avocat.

La juge a ordonné que la jeune femme demeure en garde à vue jusqu’à sa prochaine comparution devant le tribunal.

M. Pittadjis a déclaré que sa décision de démissionner avait été prise après consultation avec la jeune femme et sa famille, mais qu’il ne voulait pas révéler la nature de son désaccord.

« Je ne souhaite plus représenter l’accusée car je ne suis pas d’accord avec la ligne de défense », a déclaré M. Pittadjis après l’audience. « En cas de désaccord, les avocats ont l’obligation de se désister, ainsi que leurs clients. »

L’avocat a dit qu’il ne savait pas si la jeune femme avait nommé un nouvel avocat pour la représenter.

La démission de Pittadjis de l’affaire intervient alors que les médias britanniques rapportent que la jeune femme a affirmé avoir été forcée par les enquêteurs chypriotes de retirer sa plainte originale de viol.

Un agent des forces de l’ordre chypriotes a nié l’allégation, insistant sur le fait que la femme avait volontairement admis par écrit qu’elle avait faussement accusé les Israéliens, qui sont depuis rentrés en Israël. Le fonctionnaire s’exprimait sous le couvert de l’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à s’exprimer publiquement sur l’affaire.

M. Pittadjis a dit que sa décision d’abandonner l’affaire ne devait pas être liée à la façon dont la jeune femme allait plaider son cas.

Andreas Pittadjis, l’avocat chypriotte de la jeune femme britannique qui a accusé un groupe d’Israéliens de viol collectif, s’exprime à la presse au Tribunal du district de Paralimni à Chypre, le 30 juillet 2019.
(Matthieu CLAVEL / AFP)

« S’il vous plaît, n’interprétez pas ma démission comme si elle devait plaider coupable ou non coupable ou quoi que ce soit, car cela serait préjudiciable à sa défense et injuste pour elle aussi », a-t-il dit.

Les avocats représentant les Israéliens ont dit qu’ils poursuivraient la femme en dommages et intérêts au nom de leurs clients.

La femme a d’abord dit à la police que deux des suspects israéliens l’avaient tenue par les bras alors qu’elle pleurait pour qu’on la laisse partir. Elle a dit que leurs amis l’avaient violée à tour de rôle et que plusieurs l’avaient frappée.

La police chypriote a immédiatement arrêté le groupe d’Israéliens, en retenant certains d’entre eux pendant près de deux semaines jusqu’à ce que la femme retire sa plainte pendant l’interrogatoire, affirmant qu’il y avait eu des contacts sexuels consensuels avec certains des suspects. La femme aurait dit aux enquêteurs qu’elle avait déposé plainte pour viol parce qu’elle se sentait « en colère et insultée » lorsque certains Israéliens avaient enregistré une vidéo de ses rapports sexuels consensuels avec un certain nombre d’entre eux.

La femme, qui, si elle est reconnue coupable, risque jusqu’à un an de prison, a par la suite changé son récit, affirmant que les agents de la force publique l’avaient contrainte à admettre qu’elle avait fabriqué son rapport initial en lui refusant le droit de consulter un avocat et en menaçant d’arrêter ses amis.

Ses avocats britanniques, qui sont affiliés à l’ONG Justice Abroad, ont déclaré qu’ils prévoyaient de se battre au motif que ses aveux pour avoir fabriqué de fausses allégations avaient été obtenus sous la contrainte.

Pittadjis, l’avocat local qui a démissionné, a déjà déclaré qu’il croyait que la diffusion de la vidéo était plus grave que la fausse déclaration alléguée par son client. En 2014, Israël est devenu le premier pays à interdire la diffusion de pornographie dite de vengeance dans le but de protéger les victimes.

« Les avocats démissionnent le plus souvent lorsqu’il y a méfiance ou désaccord sur la stratégie de défense entre l’avocat et son client », a déclaré l’avocat israélien Nir Yaslovitzh, qui représentait plusieurs des accusés, au quotidien Israel Hayom.

La démission de Pittadjis montre que sa cliente ment, a-t-il estimé.

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