Erdan et le Bnai Brith dénoncent l’effacement par l’ONU des victimes du 7 octobre
Une exposition organisée au siège de l'ONU à New York à l'occasion de la Journée internationale du souvenir des victimes du terrorisme ne fait aucune mention des victimes du 7 octobre
La branche française de l’organisation humanitaire juive Bnai Brith a adressé, mardi 20 août, une lettre au président de la République Emmanuel Macron pour dénoncer ce qu’elle considère comme un « scandale de
l’ONU ».
Ce mercredi, l’ONU marque la Journée internationale du souvenir des victimes du terrorisme en organisant une exposition qui ne fait aucune mention des victimes du massacre du 7 octobre en Israël, perpétré par le Hamas.
Une décision fortement critiquée par l’ambassadeur israélien sortant aux Nations Unies, Gilad Erdan, qui accuse l’organisation d’être « moralement corrompue et tordue », et que dénonce Bnai Brith France en appelant le chef de l’État à réagir.
La lettre, signée par le président de Bnai Brith France Philippe Meyer et publiée sur les réseaux sociaux, affirme que « de dérives en dérives, sous l’influence de dictatures islamistes et de leurs alliés dans la haine antisioniste, l’ONU est passé de la diabolisation d’Israël à sa négation ».
« Cet effacement des victimes du 7 octobre, qui tient lieu de négationnisme international, ne peut pas, et ne doit pas, être toléré » peut-on lire.
Aussi, Philippe Meyer appelle la France à réagir contre « cette forfaiture qui déshonore la communauté internationale et qui trahit les idéaux qui fondent l’ONU et qui devrait la guider ».
— Philippe Meyer (@philippemeyer92) August 21, 2024
De son côté, Gilad Erdan, a déclaré que le bâtiment des Nations Unies à New York était « inutile » et « devrait être fermé et rayé de la surface de la terre ».
Dans l’extrait d’une interview en hébreu à venir avec i24News, Erdan dit également : « Je sors de là avec un sentiment de satisfaction d’un côté, de mon combat et de mon travail ici, mais d’un autre côté avec une grande détresse et une grande frustration du fait que ce bâtiment, qui peut paraître beau de l’extérieur, est en fait tordu et déformé ».
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Tomorrow marks the International Day of Remembrance and Tribute to the Victims of Terrorism.
Soon, it will be a year since October 7th, the most horrific terror attack since the Holocaust. Yet, the disgraceful UN… pic.twitter.com/i2NdS21rHA
— Ambassador Gilad Erdan גלעד ארדן (@giladerdan1) August 20, 2024
Dans un message du Secrétaire-général des Nations Unies publié mardi, Antonio Guterres a pourtant affirmé que « les actes terroristes provoquent une vague de chagrin inimaginable. Les familles et les communautés déchirées par les actes terroristes en sont changées à jamais. Les cicatrices, visibles et invisibles, ne guérissent jamais complètement ».
Le 7 octobre 2023, près de 3 000 terroristes du Hamas, du Jihad islamique et d’autres groupes palestiniens ont pénétré en Israël depuis Gaza pour y commettre le pire massacre du peuple juif depuis la Shoah au cours duquel près de 1 200 personnes ont été tuées. Les terroristes ont également pris en otage 251 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 40 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 17 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Le Hamas est accusé de gonfler le nombre des victimes civiles et d’y inclure les Palestiniens tués par les roquettes tirées par les factions terroristes qui retombent dans la bande. Le Hamas ne fait pas non plus de distinction, dans ce bilan, entre les civils et les terroristes.
On estime que 111 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 39 otages dont le décès a été confirmé par l’armée. 105 civils ont été libérés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages ont été remis en liberté avant la trêve. Sept otages, dont une soldate, ont été secourus vivants par les forces israéliennes, et les corps de 24 otages ont également été récupérés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.