Le Bureau des statistiques publie son nouveau rapport sur la société israélienne
Les chiffres montrent pas exemple que Bnei Brak connaît le plus haut taux de chômage, que la moitié de Tel Aviv est locataire et que Kfar Shamryahu est le plus gourmand en eau

Des chiffres publiés par le Bureau central des statistiques dépeignent une image de la société israélienne dans laquelle, par exemple, la moitié des habitants de Tel Aviv louent leur appartement, que Bnei Brak enregistre le plus haut taux de chômage, que les résidents de Kfar Shmaryahu utilisent 6 fois plus d’eau que le reste des Israéliens.
Les données recueillies auprès de 255 autorités locales en Israël, soit 77 municipalités, 124 conseils municipaux et 54 conseils régionaux, montrent que 68,1 % des Israéliens sont propriétaires de leur logement, mais que 50,1 % payent des loyers.
À Bnei Brak, 6,2 % des habitants sont à la recherche d’un emploi, ce qui est supérieur de 50 % au taux de chômage du pays, estimé à 4,1 %. Parallèlement, les résidents de Tel Aviv-Yafo payent le plus d’impôts, soit 6 900 shekels par personne.
Les services de statistiques israéliens publient des centaines de rapports chaque année pour dépeindre la situation du pays, en chiffres, mais pour donner aussi au gouvernement et aux différents secteurs d’activité économique des données pour planifier l’avenir. Le rapport publié dimanche comprend des statistiques sur plusieurs marqueurs, notamment l’emploi, la santé, l’éducation, la sécurité routière, les impôts et les condamnations criminelles.
A la fin de l’année 2017, la population en Israël s’élevait à 8 797 900 personnes, dont 74,8 % qui vivaient dans les localités concernées par l’enquête. La densité de la population israélienne était de 987,4 habitants par kilomètre carré, et Bnei Brak était la ville la plus densément peuplée avec 26 368 par kilomètre carré.
La consommation en eau par habitant en 2017 était de 52,6 mètres cubes, et la plus basse consommation d’eau a été enregistrée dans la ville bédouine d’Arava BaNeguev, dans le désert, près de Beer Sheva, avec seulement 29 mètres-cubes par personne. La ville de Kfar Shmaryahu est la plus gourmande, et ses résidents, qui sont nombreux à posséder une piscine, ont utilisé 325,4 mètres cubes d’eau chacun, soit six fois plus que la moyenne nationale.
Les résidents de la ville arabe de Jisr az-Zarqa ont connu un taux de mortalité de 9,3 pour 1 000 habitants entre 2013 et 2017, et le taux de mortalité le plus faible a été enregistré à Modi’in-Maccabim-Reut et Shoham. La moyenne nationale est de 4,2.
L’implantation ultra-orthodoxe de Modiin Illit a enregistré le plus haut taux de natalité, avec 7,7 naissances pour 1 000 habitants. Kiryat Tivaon et Isfiya ont enregistré le taux de natalité le plus faible avec 1,8 naissance pour 1 000 habitants. La moyenne nationale est de 3,1.
Les chiffres sur l’éducation sont très variés. Rahav, dans le Néguev, détient le record de la ville comptant le plus de personnes non titulaires d’un diplôme de fin d’études (44,7 %), soit plus de deux fois la moyenne nationale (19,5 %). A l’autre extrême, plus de la moitié des adultes vivant à Modiin-Modiin-Macabim-Reut (49,7 %) sont diplômés de l’université.
Ces rapports annuels sont obtenus par la compilation de milliers de chiffres obtenus auprès de différentes sources avant d’être analysés, ce qui explique pourquoi les données de l’année 2017 ne paraissent qu’en 2019.