Le chef druze libanais accuse le chef religieux des Druzes d’Israël de soutenir les frappes israéliennes
Israël a affirmé se préparer à frapper d'autres cibles du pouvoir syrien si la communauté druze faisait face à davantage de violences

Le chef druze libanais Walid Joumblatt a appelé mercredi ses coreligionnaires en Syrie à « refuser l’ingérence d’Israël », qui affirme vouloir les protéger contre le pouvoir central.
« La préservation des frères (en Syrie) doit passer par le refus de l’ingérence israélienne », a affirmé M. Joumblatt lors d’une réunion de dignitaires druzes convoquée à Beyrouth pour débattre de la situation en Syrie.
Des affrontements près de Damas entre des combattants druzes et des groupes alliés au pouvoir central dominé par des islamistes en Syrie ont fait une quarantaine de morts en deux jours.
Israël a mené des frappes près de Damas et a averti que si la communauté druze faisait face à davantage de violences, elle poursuivrait ses frappes.
« Un message ferme a été adressé au régime syrien : Israël attend de lui qu’il agisse pour protéger la communauté druze », ont affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Israel Katz.
Walid Joumblatt a estimé que les Israéliens voulaient « entraîner les Druzes dans une guerre interminable contre les musulmans ». Il a accusé le chef religieux des Druzes d’Israël, cheikh Mowafaq Tarif, de soutenir les projets israéliens. Mais il n’est pas le seul : des dizaines de Druzes ont bloqué des routes dans le nord d’Israël, demandant à Jérusalem d’intervenir en Syrie.
Les Druzes, une branche hétérodoxe de l’islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie, Israël et le plateau du Golan, ainsi que la Jordanie. En Syrie, ils représentent environ 3% de la population et vivent principalement dans le sud du pays.
Depuis la chute de Bachar al-Assad, Israël, par l’entremise des figures de cette communauté qui y résident, multiplie les gestes d’ouverture envers les Druzes syriens.