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Le coronavirus est une attaque biologique sur l’Iran, estime un général iranien

Le général Gholam Reza Jalali a déclaré que des analyses et "certains articles de presse" indiquent que le virus provient d'un Etat ennemi "avec des objectifs économiques"

Le général de brigade l Gholam Reza Jalali de l'Organisation de défense civile de l'Iran (Capture d'écran: YouTube)
Le général de brigade l Gholam Reza Jalali de l'Organisation de défense civile de l'Iran (Capture d'écran: YouTube)

Mardi, le général de brigade Gholam Reza Jalali, chef de l’Organisation de défense civile de l’Iran, a déclaré que la campagne de peur dans les médias autour du nouveau coronavirus et de la propagation de l’épidémie dans son pays allaient dans le sens d’affirmations selon lesquelles le virus était une attaque biologique contre la Chine et l’Iran.

En Iran, le virus a tué des dizaines de personnes et infecté des milliers d’autres.

« Une étude des conséquences du virus en termes de bilan, de l’ampleur de l’épidémie et du type de propagande médiatique sur ce sujet, qui vise à développer la peur et la panique parmi le peuple, renforce les spéculations qu’une attaque biologique a été lancée contre la Chine et l’Iran à des fins économiques », a clamé Jalali auprès de l’agence de presse semi-officielle Fars.

Il a indiqué que l’analyse et « certains articles de presse » affirment que le virus provient d’un État hostile, mais qu’un laboratoire de recherche doit comparer la nouvelle souche avec le premier virus afin de prouver cette affirmation.

On contrôle la température d’une femme et on lui désinfecte les mains alors qu’elle entre dans le centre commercial Palladium, dans le nord de Téhéran, en Iran, le 3 mars 2020. (AP Photo/Vahid Salemi)

Mardi, des spécialistes de la santé au sein des Nations unies ont déclaré que le nouveau coronavirus était bien implanté en Iran. Ils ont prévenu que le manque d’équipements de protection pour les professionnels de santé compliquaient les efforts pour circonscrire l’épidémie.

« Ce n’est pas une situation facile », a commenté Michael Ryan, responsable des Programmes d’urgence à l’OMS, devant des journalistes à Genève.

« La maladie est maintenant bien implantée [en Iran], comme dans d’autres pays », a-t-il dit.

Michael Ryan a expliqué que l’éradication du virus dans des pays où s’était propagé « n’était pas impossible » mais « c’est difficile ».

« Les médecins et les infirmières sont inquiets de ne pas avoir assez d’équipements nécessaires, de provisions, de ventilateurs, de respirateurs et d’oxygène », a-t-il fait savoir au sujet de l’Iran.

Mardi, l’OMS a annoncé que les réserves mondiales d’équipements de protection diminuaient rapidement, menaçant l’efficacité de la lutte contre l’épidémie, qui a tué plus de 3 100 personnes – principalement en Chine où elle a été détectée pour la première fois en décembre de l’année dernière.

Mais le problème est particulièrement grave en Iran.

« Ces besoins se font encore plus ressentir dans le système de santé iranien que dans la plupart des autres systèmes de santé », a averti Michael Ryan.

Des gens portent des masques et des gants au centre commercial Palladium dans le nord de Téhéran en Iran, le mardi 3 mars 2020. (AP Photo/Vahid Salemi)

Dans une première phase de traitement de la crise, une équipe d’experts de l’OMS est arrivée en Iran lundi. L’équipe a apporté avec elle des provisions médicales et suffisamment de kits de tests pour environ 100 000 personnes.

L’Iran a fermé ses écoles et ses universités, suspendu les principaux événements culturels et sportifs et réduit les horaires de travail en réponse à l’épidémie.

Mardi, 11 nouveaux décès et 835 nouvelles infections ont été annoncés – la plus forte augmentation en une seule journée depuis le début de l’épidémie dans le pays, il y a près de deux semaines.

Pirhossein Kolivand, le chef des Services d’urgence nationale, est le dernier officiel haut placé à avoir contracté la maladie, a déclaré un porte-parole du service à l’AFP.

Michael Ryan, Directeur exécutif chargé du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire à Genève, en Suisse le 2 mai 2009. (KEYSTONE / Martial Trezzini / AP)

Mohammad Mirmohammadi, âgé de 72 ans et membre du Conseil d’opportunité qui donne des avis au Guide Suprême iranien, est décédé du virus cette semaine, selon l’agence de presse Tasnim.

Iraj Harirchi, le vice-ministre de la Santé du pays, est tombé malade du Covid-19 la semaine dernière.

Michael Ryan a précisé qu’alors que la forte augmentation des chiffres pourraient sembler être un très mauvais signe, elle reflétait « une démarche plus agressive de surveillance et de détection des cas ».

« Les choses ont tendance à sembler plus graves avant de s’améliorer, a-t-il dit avant d’ajouter : « Il faut trouver le problème, le reconnaître, puis le traiter ».

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