Israël en guerre - Jour 537

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Le désarmement du Hamas est une « ligne rouge », dit un dirigeant du groupe terroriste

"C'est une question non négociable" et "toute discussion sur l'expulsion des combattants de la résistance ou de notre peuple est rejetée" d'avance, a dit Sami Abou Zouhri

Des terroristes armés du Hamas prenant position avant la libération d'otages, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 1ᵉʳ février 2025. (Crédit : Abdel Kareem/AP)
Des terroristes armés du Hamas prenant position avant la libération d'otages, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 1ᵉʳ février 2025. (Crédit : Abdel Kareem/AP)

Le désarmement du Hamas est une « ligne rouge », a déclaré à l’AFP Sami Abou Zouhri, un des chefs du mouvement terroriste islamiste palestinien, après qu’Israël a conditionné la poursuite de la trêve dans la bande de Gaza à la « démilitarisation totale » du territoire.

« Toute discussion sur les armes de la résistance [mot qui signifie, selon l’idéologie terroriste, les groupes qui veulent détruire Israël] (à Israël) est un non-sens. Les armes de la résistance sont une ligne rouge pour le Hamas et tous les groupes de la résistance », a déclaré Abou Zouhri.

« C’est une question non négociable » et « toute discussion sur l’expulsion des combattants de la résistance ou de notre peuple est rejetée » d’avance, a-t-il ajouté.

Israël exige la « démilitarisation totale de la bande de Gaza » pour passer à la mise en oeuvre de la deuxième phase de l’accord de trêve conclu en janvier avec le Hamas par le biais d’une médiation internationale, a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères israélien.

Il n’y a « pas d’accord sur la phase deux », a déclaré Gideon Saar lors d’une conférence de presse à Jérusalem. « Nous demandons une démilitarisation totale de Gaza. Le Hamas et le Jihad islamique dehors. Et rendez-nous nos otages. S’ils acceptent ça, nous pouvons mettre en oeuvre demain » la phase deux, a-t-il ajouté.

Le Hamas a appelé mardi le sommet de la Ligue arabe, qui se tient au Caire sur l’avenir de Gaza sans le prince héritier saoudien, à « contrecarrer » tout plan de déplacement des Palestiniens du territoire.

« Nous espérons un rôle arabe efficace qui mette fin à la tragédie humanitaire créée par l’occupation dans la bande de Gaza (…) et qui contrecarre les plans de l’occupation (israélienne) visant à déplacer (les Palestiniens) », a dit le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué sans évoquer le pogrom qu’il a mené en Israël et qui est à l’origine de la guerre à Gaza.

Le porte-parole du groupe terroriste palestinien du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré que le groupe terroriste n’accepterait un plan arabe pour la reconstruction de Gaza après la guerre que s’il obtenait le soutien des Gazaouis, rejetant toute tentative d’imposer des décisions par des « forces extérieures » concernant l’avenir de Gaza.

« Notre position est claire : tout plan sur l’avenir de Gaza doit résulter d’un consensus national, et nous faciliterons ce processus », a affirmé Qassem au média turc Anadolu.

Qassem s’est exprimé alors que les dirigeants arabes se réunissent au Caire pour discuter d’un plan de reconstruction de Gaza « après la guerre », destiné à contrer le projet du président Donald Trump, qui prévoit une prise de contrôle de Gaza par les États-Unis après le déplacement de la population.

Le plan arabe prévoit que le Hamas cède le pouvoir à une administration intérimaire composée de personnalités politiques indépendantes, jusqu’à ce qu’une Autorité palestinienne réformée soit en mesure d’assumer la gestion de Gaza.

« Le Hamas ne doit pas nécessairement faire partie de ces arrangements, et il n’a d’ailleurs aucun intérêt à y être impliqué », a ajouté Qassem à propos des projets de gouvernance pour l’après-guerre.

Lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réitéré son soutien au plan de dépeuplement défendu par Trump, le qualifiant de « visionnaire et innovant ».

Qassem a néanmoins assuré que le Hamas ne serait « pas un obstacle à un arrangement fondé sur un consensus national et permettant de lancer la reconstruction ». Il a ajouté que les Palestiniens « sont capables de trouver des approches consensuelles, avec le soutien des pays arabes, pour atteindre cet objectif ».

A l’ouverture du sommet arabe extraordinaire vers 16H00 locales (14H00 GMT) le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, doivent notamment prononcer des discours, selon l’ordre du jour publié par l’organisation panarabe.

La réunion, à laquelle doit notamment participer le nouveau président syrien, Ahmad al-Chareh, se tiendra ensuite à huis clos pour finaliser et approuver la déclaration finale, d’après la même source.

Selon le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty, qui a rencontré ses homologues lundi au Caire, un plan égyptien devrait être présenté au sommet « pour approbation ».

L’Egypte, qui a joué avec le Qatar et les Etats-Unis le rôle de médiateur dans l’accord de trêve à Gaza, a affirmé qu’elle « présenterait une vision globale » pour la reconstruction de Gaza garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.

Début février, M. Trump a proposé une prise de contrôle américaine de Gaza « après la fin des combats » et un déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie afin de reconstruire ce territoire et d’en faire la « Riviera du Moyen-Orient ».

« Mon projet est la voie à prendre. Je pense que c’est un plan qui fonctionne vraiment, mais je ne l’imposerai pas. Je vais juste m’asseoir et le recommander », a-t-il ensuite affirmé face au refus égyptien et jordanien et au tollé international.

Netanyahu a loué un plan « révolutionnaire ».

Le Premier ministre israélien a aussi menacé lundi le Hamas de conséquences qu’il ne peut « imaginer », s’il ne rendait pas ses captifs israéliens. Sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne.

Après l’expiration samedi de la première phase de l’accord de trêve, Israël et le Hamas s’opposent sur la suite du processus.

Première conséquence directe: le blocage israélien depuis dimanche de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, frappée d’une crise humanitaire majeure.

Cette aide est devenue « la première source de revenu » du Hamas, a affirmé mardi M. Saar, alors que l’ONU et plusieurs capitales ont appelé à la reprise immédiate des acheminements.

Le gouvernement israélien soutient un compromis américain prévoyant une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et une accélération des libérations d’otages. A son terme, selon le bureau de M. Netanyahu, les derniers captifs seraient libérés en cas d’accord « sur un cessez-le-feu permanent ».

Le Hamas campe lui sur la mise en oeuvre des deux étapes restantes de l’accord initial, prévoyant la fin définitive des hostilités et la reconstruction du territoire.

L’attaque du 7-Octobre a fait 1 218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages tués en captivité. 251 personnes ont été prises en otages, dont 59 sont toujours à Gaza.

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