Le Dôme de fer obtient 100 % de réussite dans des nouveaux tests d’interception
"Quand nous allons le livrer à Tsahal, l'armée de l'Air sera équipée pour lutter contre les menaces en évolution dans la région", a déclaré un officiel israélien de la Défense
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Dix ans après le premier test du système du Dôme de fer, le ministère de la Défense a fait savoir qu’il avait terminé une série de tests d’interception réussis avec une version mise à jour de la batterie de défense aérienne.
« Nous avons terminé une série de tests avec un taux de réussite de 100 %. Le système intercepte toutes les menaces, qui ont été simulées dans une zone sécurisée pour les besoins de l’expérience », a déclaré Pini Yungman, vice-président du sous-traitant Rafael, qui a réalisé les tests avec le ministère de la Défense.
Selon le ministère, une version avancée du Dôme de fer a été utilisée dans les tests qui ont « simulé les menaces futures que le système aura peut-être à gérer ». Le modèle mis à jour sera livré à l’armée sous peu, selon Moshe Patael, chef de l’Organisation de Missile de Défense d’Israël de l’armée.
« Quand nous allons le livrer à Tsahal, l’armée de l’Air sera équipée pour lutter contre les menaces en évolution dans la région », a-t-il assuré.
Le système du Dôme de fer se compose d’une série de radars de pointe conçus par un sous-traitant d’Israel Aerospace Industries ; d’intercepteurs de missiles, produits par le contractuel de défense Rafael et un centre de commande et de contrôle produit par l’entreprise mPrest. Le Dôme de fer représente le système de courte portée de la défense aérienne israélienne à plusieurs couches.
La version mise à jour du Dôme de fer a été testée par le Directoire de recherche et développement de défense du ministère, connu sous son acronyme hébreu : MAFAT.
Développé à l’initiative de l’ancien ministre de la Défense Amir Peretz et financé, en partie, par le gouvernement américain sous l’administration Obama, le système a terminé ses tests d’interception réelle le 6 janvier 2010. Il a été déclaré opérationnel un an plus tard.
Depuis lors, il a intercepté plus de 2 400 missiles, a rapporté le ministère de la Défense. Le système aurait un taux de réussite de plus de 85 %.
« La série de tests réussis que nous avons réalisés ont eu lieu exactement dix ans après la première interception du système du Dôme de fer. Au cours de la dernière décennie, nous avons conduit des dizaines d’interceptions réussies dans le cadre de tests et de plus de 2 000 interceptions opérationnelles réussies », a souligné Moshe Patael.
Lors de la décennie passée, le Dôme de fer a été très exploité, particulièrement le long de la frontière avec la bande de Gaza, pour contrer la menace des roquettes et, ces dernières années, des obus de mortier, mais aussi des petits drones. Alors que des officiels de la défense israélienne insistent pour dire que le système n’est pas sans faille, son utilisation au cours des dix dernières années aurait sauvé de nombreuses vies israéliennes.
La semaine dernière, le ministère de la Défense a annoncé qu’il travaillait pour développer un rayon laser capable d’abattre des roquettes entrantes et des petits drones, qui viendrait en complément du Dôme de fer et de ses missiles intercepteurs.
Selon le ministère, le développement du système laser a été rendu possible grâce à une « percée technologique », après des années d’investissement dans des recherches par des sous-traitants de la défense et des universitaires.
Le ministère prévoit de le tester dans l’année à venir.
Le système de défense futuriste se trouve pour l’instant en phase initiale de développement et ne sera pas opérationnel dans un avenir proche, a précisé le ministère.