Le « financier » présumé d’une famille du crime organisé abattu
Cette attaque, commise depuis un véhicule en circulation, fait passer le bilan des homicides dans la communauté arabe israélienne, cette année, au chiffre record de 159
Un Arabe israélien a été abattu, mardi soir, sur une autoroute du nord du pays – une attaque qui serait liée au crime organisé.
La victime s’appelait Abed al-Latif Zaytoon. Des informations parues dans les médias ont indiqué que ce résident de Nahf, âgé d’une trentaine d’années, était l’un des « financiers » de la famille Abu Latif, issue du milieu du crime organisé.
C’est le dernier membre de la communauté arabe israélienne à avoir été tué dans un crime violent alors que le nombre d’homicides a atteint un niveau record en 2023 dans la société arabe.
Selon la police, l’homme a été grièvement blessé par arme à feu depuis un véhicule en circulation aux abords de l’échangeur de Meggido. Les secours l’ont emmené dans un hôpital voisin où sa mort a été prononcée.
La police a annoncé l’ouverture d’une enquête sur ces coups de feu, déployant des agents pour retrouver d’éventuels suspects.
Selon un communiqué de la police, les coups de feu semblent liés à une querelle entre organisations criminelles rivales.
Le groupe anti-violences Abraham Initiatives a annoncé que Zaytoon était le 159e Arabe à avoir connu une mort violente en Israël depuis le début de l’année. La majorité d’entre eux ont été tués par armes à feu. Pendant la même période, en 2022, il y avait eu 72 homicides.
Citant les estimations partagées par la police avec un responsable municipal, Zman Israel, le site hébréophone du Times of Israel, a annoncé, mardi, que 35% des victimes, cette année, appartiendraient à des groupes du milieu du crime organisé dont ils sont, pour la plupart, des soldats « de bas-rang ».
Un autre quart des victimes sont des proches de gangsters mais ne sont pas impliqués dans les crimes directement. Certains auraient été tués en représailles par des organisations rivales.
40 % des victimes auraient été prises pour cible parce qu’elles avaient des dettes sur « le marché gris » ; dans le cadre de querelles locales ou commerciales ayant impliqué des criminels ou pour des activités politiques et communautaires considérées comme une menace pour la pègre.
D’autres ont été des victimes collatérales qui se trouvaient là par hasard.
La majorité des dossiers d’homicide restent non-élucidés, la police manquant d’information précises sur les mobiles. Elle parvient toutefois à déterminer si les victimes appartenaient ou non au crime organisé en résultat du travail livré par les forces de l’ordre pour identifier et suivre les gangs et leurs membres.