Le FMI va débourser 343 M de dollars d’aide en faveur de la Jordanie
Fin novembre, les États-Unis avaient annoncé allouer une aide de plus de 845 millions de dollars à la Jordanie, via son agence de l'aide au développement, USAID
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé jeudi, à l’issue d’un cinquième examen du programme d’aide mis en place, une nouvelle tranche d’aide de 343 millions de dollars à destination de la Jordanie.
Ce nouveau déboursement porte à 1,7 milliard de dollars (soit 1,27 milliard de droits de tirages spéciaux ou DTS, l’unité de compte du FMI basée sur un panier de devises) le montant de fonds alloués à la Jordanie depuis le début du programme, en 2020.
Le FMI reconnaît les efforts réalisés par le gouvernement jordanien et une reprise économique meilleure qu’attendu, puisque la croissance devrait atteindre 2,7 % pour l’exercice fiscal 2022-23 contre 2,4 % initialement prévu, avec une inflation relativement contenue, dans le contexte mondial, à 4,4 %.
« La reprise continue grâce aux efforts des autorités. Pour l’avenir, les décisions doivent rester centrées sur la stabilité macroéconomique et le soutien aux plus pauvres, tout en menant les réformes permettant d’améliorer l’emploi, la croissance et la compétitivité », a estimé dans un communiqué le directeur général adjoint du FMI, Kenji Okamura.
Fin novembre, les États-Unis avaient annoncé allouer une aide de plus de 845 millions de dollars à la Jordanie, via son agence de l’aide au développement, USAID.
Les États-Unis s’étaient engagés en septembre à octroyer une aide financière d’une valeur totale de 10,15 milliards de dollars, jusqu’en 2029.
La Jordanie est confrontée à une situation économique difficile, avec un taux de chômage de 22,6 % en 2022 selon le FMI et proche des 50 % chez les jeunes.
Dépourvu de ressources naturelles et très dépendant d’aides étrangères, notamment du FMI, ce petit pays durement touché par l’afflux de réfugiés syriens croule sous une dette publique dépassant 100 % de son PIB.
Le pays, coincé entre l’Irak, la Syrie, Israël -dont la Cisjordanie- et l’Arabie saoudite, accueille toujours sur son sol 1,3 million de réfugiés syriens, soit l’équivalent de 12 % de sa population, alors qu’il compte également plus de deux millions de réfugiés palestiniens.