Le judoka israélien Peter Paltchik décroche l’or au Grand Slam de Paris
La compétition a également été marquée par une image forte : une accolade entre le judoka israélien Sagi Muki et l’Iranien Saied Mollaei, qui vit sous protection policière

Le judoka israélien Peter Paltchik a décroché une médaille d’or dans la catégorie Poids mi-lourd 100 kg Hommes lors du Grand Slam de Paris, ce dimanche, à l’AccorHotels Arena, a rapporté le site Les-Sports. Il a ainsi battu en finale le Géorgien Varlam Liparteliani, numéro trois mondial de leur catégorie. Peter Paltchik est lui désormais 4e du classement.
Il avait déjà remporté des médailles d’or au Grand prix de Tel Aviv il y a deux semaines, de Cancun (2017), de La Haye (2018) et de Tbilisi (2018) ; ainsi qu’au Grand Slam d’Abu Dhabi (2018).
Le judoka israélien a également remporté une médaille de bronze aux Championnats européens de judo en 2018, et l’or aux Championnats israéliens en septembre dernier.
Né en 1992 en Crimée, Peter Paltchik a déménagé en Israël, à Rishon Letzion, à l’âge de 9 mois. Il a débuté le judo à l’âge de 4 ans et a rejoint l’équipe nationale à ses 18 ans. Il a servi dans le secteur de Tsrifin au sein de l’armée de l’air israélienne.
Le Grand Slam de Paris a également été marqué par une image forte : une accolade prise en photo et publiée par le judoka israélien Sagi Muki, qui participait lui aussi à la compétition, avec l’Iranien Saied Mollaei, qui vit sous protection policière en Allemagne depuis qu’il a bravé l’interdiction de la fédération iranienne de combattre avec son ami israélien.
Saied Mollaei est champion du monde de judo 2018 des moins de 81 kilos, et Sagi Muki celui de 2019.
« Amis pour la vie !!! […] Deux champions du monde, mais avant tout deux bons amis », a écrit le judoka israélien en légende de sa photo.
En août dernier, Mollaei a déclaré qu’il avait été contraint de perdre son match de demi-finale du Championnat du monde afin de ne pas risquer d’affronter l’Israélien Sagi Muki, le vainqueur final, lors de la finale à Tokyo. La Fédération internationale de judo a déclaré que Mollaei avait été contraint de perdre par le vice-ministre iranien des Sports, Davar Zani. Mollaei aurait également subi des pressions de la part du président du Comité olympique iranien, Reza Salehi Amiri, qui lui a dit quelques minutes avant son match de demi-finale que les services de sécurité iraniens se trouvaient chez ses parents, à Téhéran. Le président de la Fédération internationale de judo l’aurait ensuite aidé à se réfugier et à demander l’asile en Allemagne. Il a récemment reçu un passeport de Mongolie.