Israël en guerre - Jour 346

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Le juge interroge Filber sur ses témoignages contradictoires au procès Netanyahu

L’ex-directeur du ministère des Communications dit qu’il a peut-être mal compris le geste de la main fait par Netanyahu, et que son témoignage à la police était peut-être erroné

Shlomo Filber, ex-directeur général du tribunal du ministère des Communications lors du procès contre l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au tribunal de Jérusalem, le 11 mai 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Shlomo Filber, ex-directeur général du tribunal du ministère des Communications lors du procès contre l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au tribunal de Jérusalem, le 11 mai 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Ce mercredi, le juge a remis en question le témoignage de Shlomo Filber, ancien confident du chef de l’opposition et ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, affirmant qu’il semblait se contredire. Le contre-interrogatoire de Filber par les avocats de Netanyahu est en cours.

Interrogé sur une réunion spécifique qu’il a eue avec Netanyahu au début de son mandat de directeur du ministère des Communications, Filber a déclaré avoir peut-être mal interprété un geste de la main fait par l’ex-Premier ministre.

Filber, proche collaborateur de Netanyahu devenu témoin de l’État, est considéré comme un élément essentiel de l’accusation dans l’affaire 4000, dans laquelle Netanyahu est accusé d’avoir procuré des avantages à Shaul Elovitch, alors propriétaire de Bezeq et du site d’information Walla, en échange d’une couverture médiatique favorable.

Au cours d’une enquête préliminaire menée par l’Autorité des valeurs mobilières en 2017, Filber avait déclaré avoir compris le geste comme signifiant « Laissez tout tomber », dans le sens de « Dites à Elovitch que nous ne pouvons pas l’aider ».

Plus tard, interrogé par la police, Filber avait dit avoir compris le geste comme signifiant « Des prix un peu plus bas ». L’accusation assure que cela va dans le sens de ce qu’Elovitch aurait demandé à Filber afin de restreindre la concurrence avec d’autres sociétés de communication.

Filber a indiqué, mercredi matin, que son témoignage initial à l’Autorité des Titres pouvait être correct, que tout était question « d’interprétation ».

Shlomo Filber, ex directeur général du tribunal du ministère des Communications lors du procès contre l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au tribunal de Jérusalem, le 11 mai 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le juge et président du tribunal, Moshe Bar-Am, a remis en question ce témoignage contradictoire.

« Vous prétendez avoir dit la vérité à la police. Mais ce que vous dites maintenant est très différent de ce témoignage », a déclaré Bar-Am.

L’avocat de Netanyahu, Boaz Ben Zur, a critiqué Filber : « Je ne comprends pas ce que vous dites. Vous a-t-il dit de faire quelque chose ? Vous a-t-il dit de ne pas le faire? Mettons de côté l’interprétation. Qu’est-ce qui s’est dit? »

Suite au témoignage de Filber, Netanyahu et ses avocats auraient quitté la salle d’audience.

Le contre-interrogatoire de Filber par la défense a commencé mardi, le témoin de l’État ayant déclaré que les enquêteurs de la police l’avaient traité de « crétin » parce qu’il refusait de parler.

« On m’a dit : ‘Allez-y, parlez, vous êtes un crétin. Ils vous ont piégé. Ils vous ont livré, et vous, vous les protégez », se souvient-il.

L’ex-Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu arrive pour une audience de son procès, au tribunal de Jérusalem le 11 mai 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

L’affaire 4000 est considérée comme la plus grave des trois affaires en cours impliquant l’ancien Premier ministre.

Netanyahu est accusé d’avoir pris des décisions réglementaires, en tant que ministre des Communications et Premier ministre, qui ont énormément profité à Bezeq – la plus grande entreprise de télécommunications du pays – et à son propriétaire Elovitch, malgré l’opposition des responsables du ministère de la Communication. En échange, il aurait reçu une sorte de contrôle éditorial sur le site d’information Walla, propriété d’Elovitch.

Netanyahu est jugé dans trois affaires de corruption. Il fait face à des accusations de fraude et d’abus de confiance dans les affaires 1000 et 2000, et de corruption, fraude et abus de confiance dans l’affaire 4000. Il nie avoir commis un quelconque acte répréhensible et affirme que les accusations ont été fabriquées de toute pièce en une sorte de coup d’État politique fomenté par la police et le parquet de l’État.

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