Le manifestant qui est passé sous le canon à eau voulait protéger les familles des otages
La pensée de ce que les otages subissent à Gaza a poussé Alon Grozov à rester sous le véhicule lors d'un rassemblement près de la résidence de Benjamin Netanyahu à Jérusalem
Un manifestant qui s’est placé sous un canon à eau lors d’une manifestation devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem mardi a déclaré qu’il l’avait fait « pour que les familles des otages ne soient pas blessées ».
Alon Grozov, qui a été arrêté pour avoir empêché la police d’utiliser le canon à eau, a déclaré au journal Haaretz qu’il n’avait pas prévu à l’origine de participer à la manifestation devant la résidence de Netanyahu et qu’il s’était d’abord rendu à celle qui avait lieu devant la Knesset.
« Je suis resté assis toute la matinée dans la tente des familles, à les écouter, et des choses très difficiles ont été dites », a-t-il expliqué.
À la fin de la manifestation, il avait l’intention de rentrer chez lui, mais il a vu des gens marcher vers le centre-ville et a décidé de se joindre à eux.
« Lorsque j’ai vu le canon à eau, je n’ai pas réfléchi, j’ai juste agi », a-t-il déclaré. Alors qu’il était sous le canon à eau, Grozov a déclaré que les policiers avaient libéré de l’air chaud ou du gaz sur lui alors qu’ils essayaient de le faire sortir.
La vidéo de l’incident montre Grozov résistant aux tentatives de la police de le sortir de dessous le véhicule.
« Je me suis étouffé et mes yeux ont brûlé, mais j’ai pensé aux otages, à ce qu’ils respiraient et à ce qu’ils enduraient, et c’est ce qui m’a retenu », a-t-il déclaré.
Lorsqu’ils l’ont finalement sorti de sous le canon à eau, la police a arrêté Grozov.
המשטרה הביאה לצומת מטודלה מכתזית ומפגין נכנס מתחתיה, מונע הפעלתה ומסרב לצאת. המשטרה הפעילה בואש מהצינור התחתון להוציא אותו, בינתיים הוא מסרב לצאת pic.twitter.com/Yq7dVCspzp
— Bar Peleg (@bar_peleg) April 2, 2024
Il a été relâché mercredi soir.
La manifestation de mardi soir, qui a commencé à la Knesset et s’est terminée à côté de la résidence de Netanyahu dans le quartier huppé de Rehavia à Jérusalem, s’est transformée en ce que la police a décrit comme une « émeute débridée » lorsque les manifestants se sont rapprochés de la maison du Premier ministre.
C’était la troisième des quatre journées de protestation prévues cette semaine pour exiger des élections législatives anticipées sans délai et la libération des otages retenus à Gaza.
Le groupe terroriste palestinien du Hamas a enlevé 253 otages, pour la plupart des civils, lors de son assaut barbare du 7 octobre, et plus de la moitié d’entre eux seraient toujours en captivité dans la bande de Gaza. Au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre, 105 civils ont été libérés.
Quatre femmes avaient été remises en liberté auparavant. La seule opération de sauvetage qui était parvenue à secourir une captive avait eu lieu à la fin octobre et elle avait permis à une soldate, Ori Megidish, d’être secourue alors qu’elle se trouvait entre les mains de ses ravisseurs. Les corps sans vie de onze otages ont aussi été rapatriés par l’armée – notamment les dépouilles de trois Israéliens qui, ayant réussi à échapper à leurs geôliers, avaient accidentellement été abattus par les soldats.
Tsahal a confirmé la mort de trente-quatre otages qui se trouvent encore dans les geôles du Hamas, citant de nouveaux renseignements et autres informations recueillis par les soldats qui sont sur le terrain, au sein de l’enclave côtière.